Un pas en avant?

Un pas en avant?


Photo M. LUCCIONI  Corse Matin du 14.11.2009

Assemblée de Corse, le 13 novembre 2009, les élus font un pas en avant en votant l’abandon définitif de toute centrale au fioul lourd.

Dominique BUCCHINI actuel Président de l’Assemblée de Corse, du groupe Communiste, celui de l’actuelle Conseillère Territoriale chargé de l’énergie vote contre.


A volpe perde u pelu, ma u viziu mai……….

La réponse de la Conseillère Executive chargée de l’énergie à la question orale de Nadine NIVAGGIONI figure dans notre précédent billet, avec quelques commentaires.

Mais chaque lecteur peut retenir de l’ensemble de la réponse ce qui lui semble essentiel.

Ainsi, dans son récent communiqué de Presse, la CFE-CGC d’EDF GDF Corse, en n’en retenant que les points positifs, y voit un pas en avant:

Un pas en avant vers les centrales à Gaz

 L’exécutif de Corse confirme à nouveau le choix de centrales à Gaz Naturel et du raccordement au GALSI pour les alimenter.

« Nous souhaitons que les moteurs qui équiperont la centrale de Lucciana soient fournis, dès leur installation, déjà convertis au gaz naturel. Ils pourraient ainsi démarrer au fuel, puis fonctionner au gaz lorsque le raccordement au GALSI sera effectif, sans occasionner de quelconques travaux lourds de conversion. » annonce la nouvelle Responsable de l’Energie.

Dans cette hypothèse, les moteurs de type Gaz Naturel pourraient fonctionner en attendant au Fuel. En cas d’utilisation du Fuel Lourd, une perte de rendement de 5% conduirait à une perte de puissance de 5%. La centrale produirait 114 MW au lieu de 120 MW, mais ne polluerait pas plus. Les 54 MW supplémentaires par rapport à l’actuelle Lucciana apporteraient largement la sécurité énergétique nécessaire pour attendre le Gaz, pour lequel les moteurs sont conçus et retrouvent immédiatement leurs 120 MW de puissance nominale.

 Une solution de compromis, que la CFE-CGC salue, et qui permettrait d’engager les travaux sans tarder, tout en confirmant industriellement le chemin pris vers le Gaz.

Bien entendu, nous souhaiterions vous délivrer un message tout aussi optimiste, si quelques petits signes ne nous faisaient pas penser que le pas en avant n’est pas si manifeste.

Car immédiatement après avoir esquissé ce pas en avant, ou plutôt ce souhait, sous forme d’hypothèse énoncée au conditionnel, notre conseillère revient nettement de deux pas en arrière avec beaucoup de précisions, de rappels, sur le ton de l’impératif en nous assénant le coup de grâce habituel de la direction d’EDF et de la CGT :

"Je précise que  l’utilisation du fuel léger pourrait être une solution convenable, dés lors qu’elle ne remet pas en cause le calendrier de construction de  la centrale de Lucciana qui, je vous le rappelle, doit être livrée impérativement et sans aucun retard à l’horizon 2012. Il en va de la sécurité énergétique de l’île." 

Chacun aura d’ailleurs pu observer que ni la direction d’EDF, ni la CGT n’ont critiqué ce que la CFE CGC apprécie comme un pas en avant.

A cette prose politicienne, les adeptes de Saint Thomas préfèreront la lecture d’un document contractuel, tel que la commande passée entre EDF/PEI et MAN, que le directeur régional nous refuse depuis plus d’un an.

C’est l’histoire du verre à moitié plein, à moitié ou ………… totalement vide?

8 réflexions sur « Un pas en avant? »

  1. Ou peut on lire directement le communiqué de presse de la CFE CGC, car à lire vos lignes moi je comprend aujourd’hui qu’un même type de moteur sans aucune conversion peut fonctionner aussi bien au fioul lourd, au fioul léger ou au gaz naturel mais avec des rendements différents.
    Ce n’est pas ce qui était dit jusqu’ici et si c’est vraiment la réalité, c’est en effet un pas en avant en raison des possibles retards dans la réalisation et la mise en service de la centrale.
    Reste à forcer l’opérateur à commander ce type de moteur.

  2. Il y a une phrase de la conseillère qui s’occupe de l’energie qui me ferait presque sourire :

    "Néanmoins l?impact environnemental et économique de l?utilisation du fuel léger à la place du fuel lourd durant cette période doit être évalué plus précisément afin d?éclairer nos choix."

    Cette dame nous donne une piste de reflexion éminemment intéressante, car si l’évaluation de l’impact économique et environnemental devait montrer, en Corse, que la pollution du fioul lourd est préférable à celle du léger alors nous aurions une solution toute trouvée pour réduire la pollution automobile.

    Il ne nous resterait plus qu’a faire rouler nos bagnoles au lourd! On irait se servir directement au dépotage de la Marana ou d’Aspettro.

    Et la Corse en imposerait au monde entier.

    Et on va gagner la médaille d’or au concours Lénine!

    Ah, le sentier lumineux!

  3. Après le Grenelle de la Mer, Ajaccio acueille le monde entier. L?AIVP, Association Internationale Villes et Ports, un réseau international de places portuaires totalisant 190 membres actifs sur tous les continents tiendra, au Palais des congès son :

    ASSEMBLEE GENERALE STATUTAIRE 2010
    Jeudi 10 juin 2010 / 9.30 – 12.30

    INTRODUCTION THEMATIQUE : Le citoyen, moteur de la dynamique Ville / Port
    Jeudi 10 juin 2010 / 14.00 – 14.30
    avec la participation de Camille COME, Consultant Urbaniste, Egis Conseil, Lyon, France

    SESSION 1 : Ouvrir la ville sur le port et l?eau
    Jeudi 10 juin 2010 / 14.30 – 16.00
    Au-delà des contraintes liées à la sécurité portuaire et à la fermeture physique de certains terminaux, le port demeure le territoire identitaire de la ville portuaire. Ouvrir la ville sur le port devient dès lors une étape liminaire d?aménagement indispensable pour offrir aux citoyens la possibilité de mieux se l?approprier. Dégagement de perspectives, promenades, espaces publics en bord d?eau, mise en valeur – et en scène ! – du paysage sont autant d?initiatives allant dans ce sens.
    Modérateur : Camille COME, Consultant Urbaniste, Egis Conseil, Lyon, France
    Avec la participation de :

    Miguel VALLINA ALVAREZ, Director de Planificación Estratégica y Relaciones Corporativas, Autoridad Portuaria de Gijón
    Roberto CONVERTI, Director, Oficina Urbana SA, Buenos Aires, Argentina
    Norbert METAIRIE, Maire de Lorient, France

    SESSION 2 : Expliquer le port aux citoyens
    Jeudi 10 juin 2010 / 16.30 – 18.00
    Comment expliquer aux citoyens d?une façon pragmatique l?activité portuaire, ses évolutions et ses besoins futurs en termes d?espaces et de fonctions ? Quelles réponses précises apporter aux interrogations légitimes des populations sur les questions de trafic intra-urbain des poids lourds, de pollution, de risque industriel ? Pour permettre aux villes portuaires de rester compétitives il devient de plus en plus nécessaire d?obtenir l?appui des populations locales dans le développement des projets. Sensibiliser et éduquer les citoyens à la culture portuaire passe dès lors par l?ouverture de lieux dédiés et la mise en ?uvre d?actions spécifiques.
    Modérateur : Olivier LEMAIRE, Directeur Général, AIVP
    Avec la participation de :

    Hilda GHIARA, Economic Department, University of Genoa, Genoa Port Center Director, Italy
    Sofie VANLEENHOVE, Head of Educational Team, Havencentrum Lillo, Antwerp, Belgium
    Claude BENOIT, Présidente, Chef de la Direction, Société du V?ux Port de Montréal, Canada
    Stijn EFFTING, Corporate Strategy Adviseur, Port of Rotterdam, The Netherlands

    SESSION 3 : Le schéma d?aménagement de la baie d?Ajaccio
    Vendredi 11 juin 2010 / 9.30 – 11.00
    La Baie d?Ajaccio : une problématique d?aménagement en termes environnementaux, urbains et portuaires, sur 4,5 km linéaires de côtes et une épaisseur de littoral comprise entre 50 et 200 mètres dans un site côtier remarquable ; dans un espace de réciprocités visuelles terre/mer ; avec des repères marquants et des couronnes urbaines emboîtées autour du plan d?eau ; dans un cadre naturel à forte tonalité maritime ; et avec des séquences littorales contrastées.
    La Baie d?Ajaccio : des objectifs d?aménagements clairement identifiés pour un fonctionnement plus harmonieux et plus respectueux des activités urbaines et portuaires en termes de sécurité et de confort accrus pour les citoyens ; de rationalisation des trafics ; de fluidité de la circulation routière et d?accès pour les usagers ; de développements urbains, sociaux, économiques et ludiques ; d?évolution significative de la capacité d?accueil, d?exploitation et de sûreté portuaire.
    La Baie d?Ajaccio : un pari d?aménagement intégré et maîtrisé, au profit de la communauté urbaine et portuaire, et au service du citoyen.
    Modérateur : Guy DAHER, Administrateur AIVP

    TABLE RONDE : Concertation citoyenne autour des projets villes / ports
    Vendredi 11 juin 2010 / 11.30 – 12.30
    L?interface ville port est un espace sensible sur lequel les enjeux urbains et portuaires peuvent se compléter mais aussi s?opposer. Les projets d?aménagement y sont souvent ambitieux et engagent la collectivité pour longtemps. Pour éviter des situations de blocage préjudiciables à la ville portuaire dans sa globalité, une concertation en amont des projets et durant toute la durée de leur mise en ?uvre est indispensable. Comment la conduire ? Comment l?entretenir ? Quels bénéfices en attendre ?
    Modérateur : Erik LUCAT, Expert en concertation, Egis Conseil, Lyon, France
    Key note speaker : Claude CHARDONNET, Présidente Directrice Générale, C&S Conseils, Paris

    SESSION 4 : Le croisiériste à la rencontre du citoyen
    Vendredi 11 juin 2010 / 14.00 – 15.30
    A chaque escale d?un paquebot, ce sont plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de passagers qui descendent à terre pour découvrir ou simplement traverser la ville portuaire qui les accueille. Par la mise en place de services et de prestations adaptés, la ville portuaire réussira à attirer, émerveiller et guider ce visiteur de passage. Des projets d?animation, une signalétique adaptée, des offres de transport et de mobilité cohérentes, la mixité des usages et des fonctions?, sont autant d?outils de marketing territorial et d?initiatives amenant le croisiériste à la rencontre du citoyen et de sa ville portuaire.
    Modérateur : Gaetano MOLLURA, General Manager URBACT, City of Napoli, Italy
    Avec la participation de :

    Joao Pedro MATOS FERNANDES, Presidente, Administraçao dos Portos do Douro e Leixoes, Portugal
    Voula MORAITOU, Urban Planner, Programming and Documentation Office, City of Rhodes, Greece
    Jari HUHTANIEMI, Architect, Planning department, City of Helsinki, Finland
    Jim KEOGAN, Executive Management, Planning Department, Dublin City Council, Ireland

    events.aivp.org/

  4. Bonjour Bastien,

    les actuelles centrales utilisent 300 000 tonnes de fuel Lourd pour les moteurs diesel par an (et 100 000 tonnes de fuel léger par an)

    Une idée derrière la tête?

  5. 300000 tonnes c’est 300 millions de bouteilles d’un litre.
    C’est impressionnant quand on sait qu’à l’Assemblée certains ont été impressionnés par une seule bouteille et avaient même peur de la toucher.

    La marée noire gigantesque dans le golfe du Mexique ! Chaque jour, c’est l’équivalent de 5 000 barils-soit-800000-litres de pétrole qui s’échappent de la fuite de la plateforme pétrolière qui a explosé le 20 avril dernier. La compagnie pétrolière britannique BP a reconnu être responsable de cette catastrophe écologique, qui menace de polluer les côtes américaines.
    si l’on arrivait à récupérer tout ce pétrole pour le bruller dans des incinérateurs qui se trouveraient proches d’habitations, celà semblerait scandaleux d’agir de la sorte.
    Pourtant c’est la même quantité de 820000 litres par jour qui sont brulés dans les 2 centrales de Corse et 365 jours par an.

  6. "Néanmoins l?impact environnemental et économique de l?utilisation du fuel léger à la place du fuel lourd durant cette période doit être évalué plus précisément afin d?éclairer nos choix. Je précise que l?utilisation du fuel léger pourrait être une solution convenable, dés lors qu?elle ne remet pas en cause le calendrier de construction de la centrale de Lucciana qui, je vous le rappelle, doit être livrée impérativement et sans aucun retard à l?horizon 2012. Il en va de la sécurité énergétique de l?île."
    Bruler du fioul lourd, est ce bien résonnable?
    et dire que certains demandent encore à réfléchir.

  7. Si on applique la densité de 0,84 t/m3 qui est celle du fioul,au lieu de celle de l’eau, 300 000 tonnes deviennent 357 millions de bouteilles d’un litre!

    D’où une consommation journalière de 978422 litres par jour.

    Et compte tenu du rendement énergétique des moteurs thermiques en conditions idéales 36 % (EDF prétend que ses futures machines iraient jusqu’à 42 %!) :

    Lorsqu’on dégage 1 KW d’énergie mécanique lors de la combustion du fioul lourd dans un moteur diesel, utilisable pour entrainer un générateur électrique, il se perd 1,7 KW sous forme d’énergie dissipée sous forme d’émissions polluantes et de chaleur.

    Pour vous donner le vertige, faites le compte du gaspillage financier sachant que le marché du fioul des centrales de Corse représente environ 200 millions d’euros par an!

    Après ça, EDF ose nous dire que la rentabilité des STEP ne serait pas bonne!

    Alors que nous proposons de les alimenter à partir d’ENR qui, comme chacun le sait, sont des énergies gratuites.

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