Cop 22: La Méditerranée passerait en zone SECA en 2025

Cop 22: La Méditerranée passerait en zone SECA en 2025

Les navires qui évoluent en Méditerranée devraient dès 2025 être soumis à l’obligation de consommer du fioul lourd contenant, au maximum 0,1 % de soufre en teneur massique.

C’est la décision adoptée par 22 états côtiers méditerranéens signataires de la convention de Barcelone. La Méditerranée passerait donc en zone SECA (Sulphur Emission Control Area). Pour que la mesure s’impose effectivement, elle devra préalablement être adoptée par l’OMI, Organisation Maritime Internationale.

Si la mesure semble aller dans le sens de la réduction des émissions aériennes polluantes des navires, elle n’interdit pas aux armateurs d’avoir recours, par dérogation, à des scrubbers qui leur permettent de ne pas abaisser la teneur en soufre du fioul lourd brulé par leur navires.

Scubber: Un dispostif de dépollution des fumées par pulvérisation d’eau de mer dans les cheminées qui est dans 75 % des cas utilisé en "boucle ouverte": l’eau de mer souillée est rejetée sans plus de traitement directement à la mer. Bref, un rentable tour de passe-passe permettant au mieux de déporter la pollution du milieu aérien au milieu marin.




2 réflexions sur « Cop 22: La Méditerranée passerait en zone SECA en 2025 »

  1. Merci, Nico !! Dérogations par ici, dérogations par là, bateaux et dérogation de recours aux scrubbers comme tu nous en parles, avions et exonération de taxe sur le kérozène, pesticides et dérogation accordée aux betteraviers, etc, etc. Sans oublier la future ex centrale au fuel ajaccienne…. Si ce ne sont pas des dérogations, ce sont des amendements qui remettent en cause des dispositions votées par l’assemblée. Par exemple en ce moment, des sénateurs déposent de nombreux amendements réactionnaires pour détruire la loi de protection des lanceurs d’alertes en limitant très gravement ses applications. La certitude, c’est que l’état et les préfets légifèrent pour maintenir une société dans laquelle les puissants protègent avant tout leurs privilèges et organisent le monde selon leur bon vouloir et au profit de leurs seuls intérêts, aux antipodes du bien public et environnemental. Nous avons même le décret 2020-412 relatif au droit de dérogation reconnu au préfet pour déroger à des normes arrêtées par l’administration de l’Etat pour prendre des décisions non réglementaires relevant de sa compétence dans les matières suivantes :- Subventions, concours financiers et dispositifs de soutien en faveur des acteurs économiques, des associations et des collectivités territoriales – Aménagement du territoire et politique de la ville ;3° Environnement, agriculture et forêts – Construction, logement et urbanisme -Emploi et activité économique – Protection et mise en valeur du patrimoine culturel – Activités sportives, socio-éducatives et associatives.

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