Promesse de raccordement contre voie de fait: les actes sont plus forts que les mots!

Promesse de raccordement contre voie de fait: les actes sont plus forts que les mots!




Préfecture de la Corse du Sud, 14h50, M. Boris RAVIGNON, conseiller technique développement durable du Président de la République accorde une audience salle Erignac à des organisations qui en ont fait la demande. Il est accompagné de deux représentants de la DREAL, et d’une dame.

Un représentant du PR, deux membres d’A SENTINELLA, deux représentants du syndicat CFE-CGC, un représentant du syndicat STC, deux membres d’ARIA LINDA sont reçus.

Tour à tour les participants lui indiquent :

Que nous attendons des confirmations sur le planning de réalisation du raccordement de la Corse au gazoduc GALSI que nous avons déjà présenté au Préfet de Région,

Que l’appel d’offre lancé par EDF le 26 janvier 2010 pour modifier le stockage de fioul lourd de Lucciana marque davantage la volonté d’EDF de maintenir son option fioul lourd, que son intention de recourir au gaz naturel

Que le sondage en cours nous a paru très fortement orienté pour obtenir des réponses favorables à l’option fioul lourd.

Qu’il n’est plus question pour la population d’accepter d’être encore exposée à la pollution du fioul lourd ni à Lucciana, ni à Ajaccio.

Le conseiller évoque la lutte contre le changement climatique, le soutien de la France à la réalisation du GALSI avec un objectif de raccordement en 2015. Il faut assurer la sécurité énergétique de l’île dans l’intervalle. Il sait que la mobilisation de la population à été large.

Le coût du raccordement, estimé à 425 M€ est toujours en discussion à +/- 50 M€. Il faudra partager la facture, la solidarité nationale se manifestera très clairement, notamment par le mécanisme de la CSPE pour ce projet, qui ne présente pas forcément un intérêt européen évident, une participation financière au travers du PEI étant subsidiaire.

Les centrales thermiques passeraient au gaz dès l’arrivée du gaz en Corse. Pour la centrale Ajaccienne il n’y aurait pas de difficultés pour un démarrage direct au gaz.

Pour Lucciana, le conseiller indique avoir, comme nous,  découvert le nouvel appel d’offre d’EDF/SEI considéré comme une tentative de passage en force, et n’avoir pas encore décidé comment gérer cette situation.

Nous lui indiquons que la mise en place de moteurs dual-fuel 51/60 et le démarrage au fioul léger à Lucciana serait une marque de la volonté d’EDF d’alimenter ensuite la centrale au gaz naturel. Que l’intérêt économique du raccordement doit être apprécié en prenant le réel cours du baril autour de 70 $ plutôt que les 60 $ de JP LETEURTROIS.

Que la solution câble n’est pas souhaitable.

Le conseiller revient sur l’incertitude quant au coût réel du raccordement et la solidarité nationale.

Nous concluons en insistant sur le déficit de confiance qu’aurait un démarrage au fioul lourd sur Lucciana, et sur notre détermination à nous opposer à l’imposition du fioul lourd. Nous demandons la mise en place d’un comité de suivi du raccordement nous associant.

Fin de l’audience. Nous filons écouter le discours du Président dans le hall du palais des congrès.

Parties du discours de Nicolas SARKOZY :

Nous ne laisserons jamais la Corse devenir la proie du banditisme. Jamais, jamais.

L’Etat doit proposer, pas imposer.

La deuxième convention du PEI sera révisée en mesurant le chemin parcouru, sans modification de l’enveloppe, en s’interrogeant sur la destination des crédits.

PADDUC, depuis 2003 en panne. Vouloir le régler en une seule fois a été une impasse. Il faut y intégrer le Grenelle. L’Assemblée de Corse sera consultée sur un projet de loi modifiant la démarche et le contenu.

Traduction : le tandem à la tête de l’assemblée ayant été incapable de créer, avec la liberté qui était lui était confiée, un document de programmation de l’avenir de la Corse, l’Etat reprend la main, et légifèrera à la place des incompétents pour proposer un contenu tout ficelé à la nouvelle mandature. Et hop la centralisation !

Clairvoyant, le Président sait que l’élection d’un tandem inversé ne les rendra pas plus capables de créer. Et vu qu’ils ne sont pas foutus de s’en charger, il est même venu lancer leur campagne dont l’issue semble assez désespérée, malgré son joker placé à gauche.

La hausse du prix du foncier qui donne un sentiment de dépossession.

La lutte contre la spéculation : taxer pour préserver les terres agricoles.

Approvisionnement énergétique :

La France a décidé de négocier avec les acteurs Italiens et Algériens le raccordement de la Corse, et de réaliser l’investissement d’ici 2015.

Donc rien n’était encore en cours de négociations ! 

Un deuxième volet d’étude détaillé maritime et terrestre d’un montant de 7 M€ sera réalisé en 2010.

Rien de nouveau à priori, ce n’est que le solde des 10 M€ dont l’engagement était déjà promis.

Le financement… solidarité nationale… Europe…. PEI ?

Rien n’est donc arrêté sur la partie financement.

Je demande à Jean Louis BORLO de poursuivre les contacts avec les Italiens et les Algériens.

Eux disent qu’il n’y a pas encore eu de contact !

J’ai demandé au Préfet de lancer la procédure sur le nouveau site d’Ajaccio. (Compliments au Préfet sur la gestion du dossier du raccordement)

Stop !

Comment va bien pouvoir faire Monsieur le Préfet pour lancer la procédure d’autorisation d’implantation de la future centrale thermique Ajacienne avec des moteurs alimentés au gaz naturel alors qu’EDF/SEI, comme elle vient de le prouver à Lucciana, continue de manœuvrer dans le dos de l’Elysée pour imposer le fioul lourd comme combustible ?

Qui de la Présidence ou de EDF/SEI aura le dernier mot ? Pour l’instant pendant que Nicolas parle, Henri rame à contre courant.

On ne va pas essayer de nous faire croire une deuxième fois que l’Elysée qui viendrait déjà de se faire doubler une première fois  par EDF/SEI à Lucciana par l’appel d’offre modifié du 26 janvier 2010, pourrait encore se laisser naïvement déborder sur le futur site d’Ajaccio.

 Monsieur le Préfet, la population a vraiment des raisons palpables de  s’inquiéter de la stratégie fioul lourd qu’EDF/SEI semble déterminée à mettre en œuvre pour les deux centrales de Corse, malgré les promesses du Président.

Hormis la promesse du raccordement dont nous prenons acte, nous n’avons pas eu les engagements attendus sur le planning du raccordement de la Corse, pas plus que sur  le financement de l’opération, alors que les études de détail  sont encore à réaliser, et  que Jean Louis Borloo vient à peine d’être chargé de prendre contact avec les porteurs du GALSI.

 

Il y a le problème de jonction… il y aura du fioul

J’ai vu les affiches « Sarkozy le Galsi »

 

Le parc de Bonifacio

La revitalisation des territoires

La dette agricole

La moitié de la viande consommée est importée

La couverture haut débit : aide de l’Etat pour un marché de 307000 habitants.

Filière emplois verts : 5 M€

Université de Corse :   crédits en augmentation de 74 % depuis 2007, doublement d’ici 2012,  1ère année de médecine, soutien au projet filière Art et Métiers, projet de plate forme halieutique, bio énergie, biocarburants….  compliments à son Président.

Adopter la future réforme des collectivités territoriales (avenir des CG) ?


Départ vers le lancement de la campagne UMP qui vient de recevoir le coup de boost qui lui faisait sacrément défaut.


Les observateurs ont remarqué que l’applaudimètre n’avait pas vraiment été sollicité.

 

 sur Alta frequenza   http://www.alta-frequenza.com/index.php/fr/l_info/l_actu/nicolas_sarkozy_promet_le_galsi_a_la_corse_39439

5 réflexions sur « Promesse de raccordement contre voie de fait: les actes sont plus forts que les mots! »

  1. je sais, c’est un calcul simpliste mais quand on regarde la carte du futur galsi, on voit que celui-ci partira d’Algérie en offshore pour arriver en Sardaigne à Porto Botte , soit 285 km et une profondeur maxi de 2852m .
    Ensuite, le gazoduc continuera la traversée de la Sardaigne enterré sur 280km jusqu’à Olbia.
    Puis de Olbia rejoindra Piombino en offshore sur 280km et une profondeur maxi de 878m.
    Je ne sais pas ce qui coute le plus cher , le terrestre ou le offshore.
    Si la France s’accorde avec le consortium et les Etats concernés, il serait prévu de faire un raccord entre Olbia en Sardaigne et la région de Bonifacio en Corse.
    Pour rejoindre Ajaccio et Bastia.
    Un véritable accord entre la France et les partenaires concernés par le Galsi, n’aurait -il pas été de faire passer le gazoduc par la Corse à l’identique de celui qui traversera la sardaigne, pour ensuite rejoindre Piombinu par Bastia.
    ce qui en distance serait l’ équivalent des 280km offshore de Olbia -Piombino.

  2. La jonction offshore entre la Sardaigne et la Corse est prévue entre Olbia et Porti Vecchiu.

    Ce qui parait faisable en Sardaigne dont le point culminant est à 830 et l’altitude moyenne de 500 m n’a pas paru évident en Corse dont les chaines montagneuses culminent jusqu’à 2700 m et malgré une altitude moyenne de similaire de 560 m.

    A vol d’oiseau effectivement ça parait plus court.

    Les techniciens de Grt Gaz ont visiblement préféré suivre au maximum les côtes. Un des avantages, pour le distributeur, est la desserte de villes côtières plus peuplées que les villages de l’intérieur.

    Nous aurions préféré un tracé offshore Olbia-Lucciana et Porto.Torres-Ajaccio pour éviter le onshore et ses problèmes de procédures, mais le coût annoncé atteindrait plus de 600 M? contre 425 en mixte.

    Dissuasif à première vue!

  3. La température est en train de baisser, les réactions normales et légitimes ont été publiées avec chacune ses interprétations suivant le camp des intéressés, le gazoduc est maintenant décidé et engagé et il faut donc dorénavant pousser tous ensemble dans le seul sens en levant la seule option qui à mes yeux n’est pas encore confirmée, à savoir l’abandon définitif du fioul lourd POUR LA NOUVELLE CENTRALE DE LUCCIANA.
    Cela ne doit empêcher parallèlement de rechercher dès aujourd’hui le site de LA FUTURE NOUVELLE CENTRALE GAZ D’AJACCIO.

  4. si la France cherche un accord avec le consortium , il semblerait logique de faire passer le gazoduc principal par la corse , d’ Olbia à Porto Vecchio et Porto Vecchio -Bastia, zone qui se trouve plus ou moins en plaine .si le onshore est moins couteux, celà ferait économiser au consortium Gazlsi 150 km de offshore ,il ne lui restera plus que 100 km de offshore entre Bastia et Piombinu .
    le consortium pourrait y trouver son compte et la France économiserait d’autant la partie Porto vecchio – Bastia
    et n’aurait plus qu’à financer la partie Porto Vecchio -Ajaccio

  5. L’idée paraît séduisante. Certains avaient même imaginé prolonger jusqu’à la côte niçoise qui manque d’électricité.

    En fait, tout dépend de la capacité et de la volonté du consortium GALSI à modifier un tracé maritime que les études bathymétriques ont validé,

    de sa confiance à faire reposer la maitrise et la sécurité de l’acheminement du gaz destiné à l’Italie par un transit en terre Corse,

    et du changement de procédures qu’un gazoduc de plus grosse section poserait sur notre île.

    C’est quand même dommage que la France n’ait pas manifesté son intérêt dès l’initiation du projet.

    Du coup "nous" allons réaliser notre piquage dont le robinet sera à Olbia. La maîtrise de notre gaz restant Italienne.

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