Paradoxal! La CGT est favorable au démarrage des nouvelles centrales thermiques "à moteurs propres" au fioul lourd.

Paradoxal! La CGT est favorable au démarrage des nouvelles centrales thermiques "à moteurs propres" au fioul lourd.




L’INVITATU sur France 3 Corse,  le 28 avril 2009, pour parler de la journée que la CGT a consacré au GALSI au palais des congrès à Ajaccio, est un de ses permanents :

 Selon les syndicalistes Italiens présents à cette journée, la réalisation du GALSI ne semble plus faire l’objet de doutes. Les travaux démarreraient  fin 2009 et le gazoduc  serait opérationnel en Italie en mai 2012.

Selon l’étude réalisée par GRT gaz (qui coûterait 2 M€) le coût du raccordement de la Corse s’élèverait à 450 M€. (Comparaison intéressante : le tronçon principal, bien plus long, ne coûterait que 3 Milliards d’€)

La CGT qui a mené ce combat depuis 20 ans, a la certitude que le gazoduc se fera, et  entend mettre la pression sur les élus pour qu’ils sollicitent le gouvernement afin d’obtenir le raccordement de la Corse, qui selon elle, résulte plus d’une décision politique que d’un arbitrage financier. Les politiques sont frileux, ils doivent interpeller l’Etat.

« La Corse n’a pas le droit d’être exclue …….. de ce développement économique social et humain »

En fin la question est reposée : Qui va payer ?

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Dans le discours rien de nouveau. La position consensuelle sur le Galsi semble réaffirmée.

Alors nécessité de cette grand-messe devant une assemblée apriori acquise ?

Donner quelques coups de griffes aux associations, en leur absence, bien qu’elles aient écrit au secrétaire départemental de la CGT pour lui dire qu’elles souhaitaient être présentes ?

Ou plutôt cette petite phrase prononcée sur France 3 Corse par un autre permanent : Si le client n’existe pas,  le tuyau n’existera pas qui met fin à l’apparence consensuelle du discours.

Affirmation paradoxale !  Les centrales devraient donc, selon la CGT, commencer par exister au fioul lourd pour offrir une perspective incitant EDF à réinvestir ultérieurement en Corse.

Faisons simplement nos comptes, comme les font surement les actionnaires:

Cette aventure financière engagerait EDF et d’éventuels partenaires, sous l’œil de la CRE garante du bon usage de la CSPE,  à financer une installation complète au fioul lourd, puis, avant d’avoir atteint la durée prévisible de l’amortissement prévu pour ce type d’investissement (25 à 30 ans) à réinjecter le surcoût d’une conversion des moteurs propres au gaz et d’un raccordement au Galsi.

Ne nous leurrons pas ! La SA EDF qui n’est pas une société a vocation philanthropique, n’y aura aucun intérêt.

D’autant que nos voisins de Sardaigne seront en mesure de nous vendre une électricité produite au gaz naturel moins polluante et moins chère que la notre. Ils auront à leur disposition les câbles, dont l’augmentation de capacité vient d’être votée, qui seront  encore plus disponibles pour continuer à concurrencer notre production au fioul lourd.  

Force est de constater que l’utilisation des câbles en base en lieu et place des moyens thermiques est déjà pratiquée. C’est ce que montrent les 2500 démarrages et arrêts moteurs comptabilisés en 2008 qui sont significatifs d’une utilisation en semi base des centrales.

Alors, qu’adviendra-t-il  des promesses tenues par la direction d’EDF aux syndicats sur la pérennité des emplois insulaires lorsque l’île voisine sera capable de fournir encore davantage d’électricité en base ?

Un jeune cadre de la direction rejoint la réunion dans l’après midi. Il n’est semble-t-il pas prié, comme le sont les représentants d’autres syndicats autorisés à assister à la réunion,  de quitter la salle au moment des débats et du vote de la motion.

 Dans l’assemblée, les agents qui nous disent partager notre incrédulité sur l’obligation d’un démarrage au fioul lourd, et avoir « eux aussi des enfants qui respirent » ne se sont pas exprimés.

La santé est encore passée à la trappe. 

Nous avons, avec les autres formations syndicales de l’entreprise, des associations, des partis politiques lancé un manifeste pour refuser le démarrage au fioul lourd souhaité par EDF, repris et cautionné par la nouvelle rédaction du PADDUC.

3 réflexions sur « Paradoxal! La CGT est favorable au démarrage des nouvelles centrales thermiques "à moteurs propres" au fioul lourd. »

  1. Malgré les paradoxes du syndicat local CGT, qui câ??est vrai joue un peu la girouette politique, je retiens lâ??essentiel et ce qui est finalement le plus important aujourdâ??hui, câ??est quâ??une opportunité nous est enfin réellement offerte, cela est confirmé de tous les cotés et fait lâ??unanimité.
    Le représentant national du syndicat CGT, Yves Ledoux, est confiant et lâ??exprime dâ??ailleurs très clairement :
    http://www.alta-frequenza.com/in...

    Techniquement et on le savait câ??est faisable, le gazoduc GALSI va pouvoir se réaliser et nos élus locaux nâ??ont maintenant plus aucune excuse pour refuser de pousser inlassablement au raccordement en gaz naturel de la Corse. Il faut définitivement mais rapidement sauter dans le train en marche.

    Du coté sanitaire avec lâ??abandon du fioul lourd ce serait la fin des particules, un énorme progrès environnemental pour les populations voisines. Le site de la bombe à retardement, le stockage urbain gazier du Loretto, pourrait être enfin abandonné.

    Coté finances, lâ??investissement est certes important et ne pourra se faire que si les centrales y sont raccordées, mais il faut mettre dans la balance tous les éléments et bien peser lâ??ensemble.
    -Le gain pour le consommateur actuel de gaz insulaire et pour les futurs dans les possibles zones desservies par le gazoduc.
    -Le cout évité du remplacement inévitable du site ajaccien de stockage du Loretto.
    -Les mises à niveau des obsolètes lieux insulaires de dépotage portuaire qui seraient ainsi évitées.
    -Le gain des inutiles travaux de conversion des futurs moteurs fioul/gaz naturel.
    -La possible rémunération ZNI du capital investi dans les infrastructures de production électrique , encore faudrait il en avoir fait la demande à la CRE.
    -Les couts évités de trente années à venir dâ??approvisionnent maritime.
    Etc, etc����..

    Il ne doit pas y avoir dâ??arbitrage injustifié, il suffit seulement dâ??objectivité et de volonté.

    Pour ma part, lâ??heure nâ??est plus aux stériles polémiques mais au rassemblement de tous pour que enfin ce qui apparait maintenant comme une évidence se réalise.

  2. Justement Corneille, nous venons de demander à l’UD CGT si une rencontre était possible la semaine prochaine.

    Peut-être pourrons nous arriver à réunir nos forces pour faire aboutir ce projet?

  3. Très bonne nouvelle car je crois que la Corse ne peut se passer dans le dossier énergétique de toutes les forces vives et quâ??un grand rassemblement unitaire sâ??impose pour demander massivement mais surtout collectivement à nos élus locaux dâ??intervenir vigoureusement en faveur du raccordement de lâ??ile au gazoduc GALSI.
    Espérons que votre demande sera prise en compte.

    Au point ou nous en sommes actuellement et au vu du retard dans les investissements des moyens de production et sans affoler inutilement les populations ne parlons plus de lâ??abandon du démarrage des centrales au fioul mais tout simplement de lâ??abandon total et définitif du fioul lourd pour la production dâ??électricité de base en Corse.

    Un ouvrage intercontinental de transport de gaz naturel va passer prochainement près de nos rivages et entrer en exploitation dans les 3 ans qui viennent, câ??est à peu de chose près le délai nécessaire pour la construction dâ??une centrale thermique. On aurait voulu le faire exprès quâ??on ne sâ??en serait pas pris autrement. En commençant par le site de Lucciana en Haute Corse qui ne pose pas de problème, il ne restera plus alors au préfet quâ??à trouver un site dans la région ajaccienne.

    Les enjeux sont pourtant simples et clairs pour lâ??avenir. En commençant par maitriser la demande dâ??électricité, il faut abandonner définitivement le dangereux fioul lourd en produisant à partir du gaz naturel, conserver sur lâ??ile des emplois qualifiés, limiter les importations au seuil maximum fixé par le trépied du PEC de 2005, convertir de nouvelles zones de desserte en gaz naturel et enfin, même si la Corse est déjà en avance, augmenter la part des énergies renouvelables si abondantes sur lâ??ile avec lâ??eau, le vent et le soleil tout en réalisant par exemple de simples STEP sur les futurs ouvrages hydrauliques à venir ou sur ceux déjà existants.

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