Lettre au Pr�©fet : le 16 f�©vrier 2008, il souhaitait ne pas perdre de temps. Il a d�©j�  perdu 1 MOIS!

Lettre au Pr�©fet : le 16 f�©vrier 2008, il souhaitait ne pas perdre de temps. Il a d�©j�  perdu 1 MOIS!

………….vous avez accepté de transmettre à Monsieur le Ministre de l’Industrie notre demande de surseoir à l’implantation d’une centrale à fuel sur le site de Bastelicaccia,  jusqu’à la production des résultats de diverses expertises  ……
 

Associations                                                                                                                       Cuttoli Corticchiato, le 5 mars 2008
ARIA LINDA
A SENTINELLA
                                                                                                                                       M. le Préfet de la Région Corse
                                                                                                               Palais LANTIVY
                                                                                                                                                   Cours Napoléon
                                                                                                                                               20188 Ajaccio cedex1
 
 
 
 
Objet : Projet d’implantation d’une centrale au fuel.
 
 
 
Monsieur le Préfet,
 
 
     Lors de l’audience que vous avez accordé le 16 février 2008 à la délégation représentative du rassemblement organisé devant la préfecture, nous vous avons fait part d’un certain nombre d’observations et de demandes figurant dans le compte rendu ci-annexé.
 
Lors de cette audience, vous avez accepté de transmettre à Monsieur le Ministre de l’Industrie notre demande de surseoir à l’implantation d’une centrale à fuel sur le site de Bastelicaccia, jusqu’à la production des résultats de diverses expertises pour lesquels nous avons souhaité participer à l’élaboration du cahier des charges et demandé à être associés à la désignation des experts, afin que nul ne puisse contester leur indépendance.
 
La demande prioritaire dont découlent toutes les autres, est évidemment la suspension du projet d’implantation sur la commune de BASTELICACCIA. A cet effet, nous vous prions de nous confirmer que Monsieur le Ministre de l’industrie a bien pris connaissance de nos demandes, et que de ce fait nous sommes toujours dans l’attente d’une réponse favorable, compte tenu que nous n’avons eu aucune information de votre part depuis dix sept jours.
 
Conscients de l’urgence et de la gravité de la situation, nous avons à nouveau organisé, le 01 mars 2008, un rassemblement de sensibilisation sur le site que vous semblez vouloir imposer pour ce projet, sans que les garanties requises n’aient été démontrées.
 
Un entêtement de la part des pouvoirs publics nous contraindrait à intervenir à nouveau et de façon plus marquée dans le débat public, tant au niveau local que national. C’est pourquoi, Il me parait souhaitable et raisonnable qu’une bonne volonté préside à la résolution de ce dossier.
 
Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de ma respectueuse considération.
                                                                                            
                                                                                    Pour ARIA LINDA et A SENTINELLA  
  
 Jean Nicolas ANTONIOTTI                 
   Président d’ARIA LINDA
                  Ce courrier à été remis en mains propres aux agents en faction à la grille de la préfecture le 5 mars 2008,
                                                                     et doublé par mail le 6 mars 2008.                                                                        
 __________________________
                
                                                                        Compte rendu du rassemblement du 
                                    16 février 2008 devant la Préfecture de Région à Ajaccio.   
                                                              
                                                                                 
 
Environ 500 personnes ont répondu à l’appel conjoint du rassemblement d’’ARIA LINDA et de A SENTINELLA. Dans la foule, des élus de toutes les tendances, et notamment de celles dont les groupes ont soutenu notre motion à l’assemblée de Corse. D’autres élus absents, s’étaient excusés pour cause de campagne électorale.
 
383 signatures sur papier sont venues s’ajouter à notre pétition en ligne.
 
La presse également bien représentée sur les lieux s’est intéressée à notre démarche, et nous avons pu exposer les revendications dont nous sommes porteurs :
 
          Abandon du projet de centrale au fuel
 
          Abandon du site pressenti par le préfet
        
          Réitérer notre demande d’enquête épidémiologique sur les conséquences sanitaires et environnementales de 30 ans de fonctionnement de la centrale du Vazzio.
 
          Recherche d’un site d’implantation pour ses qualités de dispersion
 
          Remplacement des centrales au fuel par des unités de production moins polluantes.
 
 
Nous en avons profité pour inviter les 12 élus qui ont voté contre notre motion, les 7 et 8 février 2008, à un débat public contradictoire pour confronter les raisons de leur vote à notre argumentation
 
 
 
Le préfet, suite à notre demande d’audience, a reçu durant une heure trente minutes, une délégation composée du Docteur Sauveur MERLENGHI, Jean BIANCUCCI, Alexandre SARROLA, Antoine OTTAVI, Dominique LANFRANCHI, Paul BENIELLI et Jean Nicolas ANTONIOTTI.
 
Nous avons pu lui faire part des revendications ci-dessus énoncées et de son champ de compétence, la santé:
 
Abandon du site qu’il a pressenti et proposé à la signature du ministre depuis le 21 décembre 2008, en lui faisant remarquer :
 
          que la proximité d’un groupe scolaire, d’une crèche, sur un terrain agricole
ne correspond pas à la notion de meilleur compromis avancée par lui dans la presse,
 
 
 
          que la hauteur des cheminées envisagées à 40 m, rend peu crédible cette implantation alors que la hauteur de 79 m des cheminées actuelles du Vazzio ne suffit pas à rejeter les polluants suffisamment en altitude pour qu’ils soient correctement dispersés.
 
          que les phénomènes météorologiques qui empêchent la dispersion des polluants dans la vallée de la GRAVONA sont connus et doivent être pris en compte pour déterminer un site,
 
          que l’exploitation des expertises précédentes sur ce dossier ayant produit des conclusions assez étonnantes, nous voulons être associés à la phase d’expertise qu’il a proposée, et pas seulement pour en recevoir les résultats.
 
          que nous lui demandions de transmettre au ministre de l’industrie notre demande de surseoir à la décision d’implantation de la centrale tant que les conclusions de l’expertise n’aurait pas produit de résultat validé. Ce qu’il a accepté.
 
          que nous lui réitérerions notre demande d’enquête épidémiologique en sa qualité de responsable de la question sanitaire,
 
Nous avons pu également lui faire par des revendications ci-dessus énoncées, qui font partie des compétences de la Collectivité Territoriale de Corse :
 
 
          Nous lui avons précisé que nous ne remettions pas en cause le plan énergétique voté en 2005, mais uniquement le remplacement des centrales thermiques au fuel par des centrales thermiques au fuel (sic) ainsi que le prévoit l’article 4 du trépied énergétique.
 
          Que ces moyens de production archaïques ne sont plus réinstallés par EDF, au travers de sa filiale, que dans les DOM TOM et en Corse.
 
          Que pour répondre à la nécessité d’assurer le remplacement des centrales thermiques au fuel, nous proposons en alternative des TGCC: turbines à gaz à cycle combiné dont le rendement est notoirement plus élevé puisqu’il passe de 35 % à 60 %. Ceci ayant pour effet immédiat de réduire la consommation, et par conséquence le volume de pollution. D’autre part la combustion du gaz ne génère pas les microparticules liées à la combustion du fuel.
 
          Que nous ne pouvons sérieusement attendre l’hypothétique arrivée du GALSI en Corse, actuellement en phase de discussion pudiquement qualifiée de diplomatique,
 
          Que le coût énorme et la durée de réalisation prévisible de son raccordement jusqu’à Ajaccio rendait encore plus improbable la conversion fuel/gaz prévue à l’article 4,
 
          Que GDF affichait clairement dans ses projections d’investissement que le raccordement de la Corse au GALSI n’aurait d’intérêt que si les deux centrales de Corse y étaient raccordées,
 
          Que le recours au GPL, comme gaz de substitution au gaz Algérien, permet d’envisager le démarrage immédiat au gaz des futures TGCC,
 
          Que le stockage enterré des réserves de GPL pour les besoins de la future centrale, dont le coût aurait été, dans une première approche estimé dissuasif, doit être réexaminé avec toutes les possibilités offertes par la liquéfaction-regazéification,
 
          Que ce stockage permettrait également d’évacuer le risque Seveso que représente le stockage du gaz en sphère pour les besoins de la ville d’Ajaccio.
 
          Que nombre des conseillers territoriaux qui ont voté l’article 4 en novembre 2005 reconnaissent qu’ils ont été abusés par les notions de « moteurs diesel au fuel propres » et le crédit qu’ils avaient accordé aux « promesses » de réalisation quasi imminente du GALSI,
 
          Que des études européennes, disponibles en 2005, permettaient pourtant de recenser les MTD, Meilleures Techniques Disponibles, dont l’objectif est de satisfaire au mieux les critères de développement durable.
 
          Que le volet ENR du trépied restait à être mis en œuvre.
 
 
 
  En conclusion, nous avons fait remarquer au préfet que le bilan de la discussion était loin d’être rassurant, et qu’en l’attente de la réponse du ministre de l’industrie à notre demande de surseoir, nous ne pouvions transmettre de message rassurant de la part de l’Etat à la population.
  
Nous allons donc continuer à mobiliser, informer, et essayer de débattre avec les élus qui ont rejeté notre motion pour les convaincre que notre santé et notre environnement méritent mieux qu’un vote sans autre argument que sa propre sacralité et d’accepter de reconsidérer le libellé de l’article 4 au regard d’arguments incontournables.
   
 
 
Extrait de MTD :
 
Substances rejetées
Charbon
Fioul lourd
Gazole
Gaz
Biocombustible (par ex. écorce)
mg S/MJ de combustible consommé
100 – 200 1
(50 – 100)5
100 –200 1
(50-100)5
25-50
<5
< 15
mg NOx/MJ de combustible consommé
80 – 110 2
(50-80 SNCR)3
80 – 110 2
(50–80 SNCR)3
45-60 2
30 -60 2
60 –100 2
(40–70 SNCR)3
mg de poussière /Nm3
10 – 30 4
à 6% O2
10 – 40 4
à 3 % O2
10-30
3% O2
< 5
3% O2
10 – 30 4
à 6% O2

16 réflexions sur « Lettre au PrÃ?©fet : le 16 fÃ?©vrier 2008, il souhaitait ne pas perdre de temps. Il a dÃ?©jÃ?  perdu 1 MOIS! »

  1. tout cela est très bien, mais la prefecture et EDF, forts du soutien de l’UMP et du PC à l’assemblée de Corse, se frisent les moustaches et attendent. Après les municipales, c’est au pas de charge qu’ils vont avancer. Alors il ne faut pas s’endormir sur l’ouvrage. Mobilisons le plus grand nombre car jusqu’à présent en dehors de vous même jean nicolas et d’une ou deux personnes il n’y a pas grand monde de la vallée de la GRAVONA dans l’action. Pour refaire le monde autour d’une table il n’y a que des intellectuels mais il me semble que c’est armons nous et partez. Heureusement qu’il y a l’équipe de choc de bASTELICACCIA avec A SENTINELLA qui ont réalisés un énorme travaille de sensibilisation et de mobilisation.Il faudrait peut être que tous les intellos de la vallée de la GRAVONA se mobilisent un peu!

  2. Bonsoir Tex,

    Oui, c’est vrai que le conseil d’administration d’ARIA LINDA est très largement composé de personnalités politiques de la vallée, et que leur participation aux campagnes municipales et cantonales les a un peu éloignés de l’action.

    Mais cette absence temporaire ne doit pas nous faire oublier qu’ils sont à nos côtés, et notamment le travail de ceux qui ont defendu notre motion les 7 et 8 février 2008.

    Effectivement le travail accompli par A SENTINELLA est considérable, et l’engagement de ses membres n’a pas connu de relâche pour cause de campagne.

    Vous avez l’air de bien connaitre ces 2 structures qui sont d’ailleurs assez complémentaires. Seriez vous un de nos membres?

  3. Je ne faisais pas allusion aux politiques qui étaient naturellement accaparés par les elections? Je pensais surtout à tous les autres il me semble que nous étions environ 450 à la premiere réunion de CUTTOLI, où sont donc passées toutes ces bonnes intentions? Pour répondre à votre question jean nicolas, si j’étais un "membre", je serais un " membre actif "! Par ailleurs un combat comme celui engagé contre la centrale à fioul lourd ne saurait être freiné par des évenements electoraux.

  4. Tiens tex, vous qui semblez bien au courant de ce qui se passe autour des mouvements anti-centrale:

    Le type qui a peint sur la route des Buddicie "Oui à la centrale" , conduit un camion et aurait un plumage noir !

    Une sorte de korigan motorisé.

  5. Bonjour Tex(s),

    un bruit court qu’un type qui conduit un camion, a tagué la route des budiccie.

    Peut nous importe de savoir pour qui il travaille officiellement et officieusement, ou son niveau intellectuel. Si nous avons quelque fois le choix de notre situation sociale, nous n’avons jamais celui de notre QI.

    Ce qui serait grave, comme vous semblez le penser, c’est qu’il soit manipulé.

  6. je n’affirmais rien, je posais une question. Pour le reste, il faut être vraiment très "just" pour taguer "oui à la centrale" ou il faut être en mission, car après ce qui a été dit par votre association sur la pollution, cela parait provocateur.

  7. Le dossier était soit disant et est encore urgent. Je trouve que les autorités prennent leur temps, j’espère qu’il ne vont pas encore reporter la faute sur les associations, ce serait le comble.
    Patientons, ce doit être les délais administratifs qui sont en cause ou alors un élément des enquêtes du préfet, il doit manquer une pièce.

  8. C’est vrai, c’est très provocateur Tex.

    A ce titre, étant modérateur sur ce site, j’ai usé de mon privilège pour supprimer une partie d’un propos qu’on ne peut tenir anonymement. Jâ??espère que vous en comprendrez la raison.

  9. c’est votre droit jean nicolas, cependant je trouve qu’il y a des attitudes et des gens qui ne sont vraiment pas clairs du tout dans cette affaire de centrale, y compris certains conseillers municipaux, hors la vallée de la GRAVONA.

  10. TEX, vous semblez insinuer que des conseillers municipaux de la vallée du Prunelli , ne seraient pas encore convaincus , des nuisances créées par une centrale au Fuel Lourd. Usons de notre discours , pour inverser cette tendance, et que de Bastélica à Bastélicaccia retentissent les voix de l’intelligence , pour que cette PIEVE sauvegarde sa majesté. j’ai confiance au bon sens paysan. L’argent d’E.D.F, n’aura pas raison de ce peuple de travailleurs, dont beaucoup de ses enfants exercent aujourd’hui des professions médicales de haut niveau.

  11. ce que je je tente d’expliquer est que certains conseillers municipaux si fichent totalement de la pollution que pourrait engendrer la centrale. Ils considérent que la pollution, ce n’est pas grave, si la contrepartie financière est conséquente. Les uns dans la montagne rêvent déja de réaliser une station de ski et les autres plus bas dans la plaine par pure connerie voudraient réaliser de nouveaux équipements afin de rendre ces messieurs et dames politiquement "indéboulonables"; Le coup parfait pour tous ces vautours serait que le préfet installe la centrale par la Force de "l’utilité publique", je suis à peu près certains qu’ils pousseraient la perversité jusqu’à se joindre aux manifestations qui pourraient avoir lieu en croisant les doigts pour que les contestataires échouent.

  12. Oui Tex,

    Vous avez raison d’insister sur le fait qu’il y a des élus très cupides. Sont-ils indéboulonnables? Je connais un adjoint fraichement élu, dans ces montagnes, qui nous a signé un engagement anti-centrale.

    D’ailleurs nous lui avons récement écrit pour lui rappeler son engagement signé à la foire du citron alors qu’il faisait campagne, devant plusieurs témoins.

    Vous voulez un nom? Là, je peux vous le donner.

  13. Pour Monsieur Jean Nicolas,
    Je pense qu’il n’y en a pas besoin, je suis au courant du fait de mon lieu de résidence, mais aussi par votre article sur les engagements des candidats.
    J’espère un jour vous rencontrer afin que l’on se puisse enfin se tutoyer.
    Pour abonder dans le sens de Tex, je pense que l’on va découvrir des comportements nouveaux et entendre des paroles dont j’ai pu, au détour d’un de mes vols avec les vautours, avoir déjà un aperçu.

  14. Voilà que vous me servez du Monsieur maintenant, après m’avoir tutoyé à plusieures occasions. On doit se connaitre!

    Lors de votre vol au dessus d’un nid de coucou, avez vous remarqué si le niveau du barrage était aussi bas que la dernière fois que je l’ai vu?

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