Le trés sage avis n° 2005/12 du Conseil Social Economique et Culturel sur le projet de Plan Energétique: Il n’a pas été suivi.

Le trés sage avis n° 2005/12 du Conseil Social Economique et Culturel sur le projet de Plan Energétique: Il n’a pas été suivi.

Il est regrettable que l’avis du CESC relatif au projet de Plan Energétique n’ait pas été suivi par la majorité des 51 Conseillers Territoriaux, qui ont semble-t-il préféré céder aux diktats des lobbies de l’énergie, et perdu une occasion unique de montrer leur capacité à décider sans l’avis de Paris.

Extrait :

Le constat des carences et des pénuries de l’hiver 2005 ne situe pas les responsabilités de l’Etat, de l’EDF, et de la CTC qui ont adopté un parc de production uniquement basé sur la rentabilité et non pas sur les besoins de la population Corse.

 L’intégrale, en remerçiant G BIANCUCCI pour nous l’avoir procuré.

 

COLLECTIVITE TERRITORIALE DE CORSE – REPUBLIQUE FRANCAISE

 

CONSEIL ECONOMIQUE SOCIAL ET CULTUREL de CORSE

 

 

AVIS n° 2005/12

 

Relatif :

 

Au projet de plan énergétique

 

Le Conseil Economique, Social et Culturel de Corse,

réuni en séance plénière le 22 novembre 2005 à Ajaccio,

 

 

VU le Code Général des Collectivités Territoriales, notamment ses articles L. 4421 à L.4426 ;

 

VU le décret n° 92-1268 du 7.12.1992 relatif à la composition et au fonctionnement du CESC de Corse, modifié par le décret 98-1094 du 4.12.1998 ;

 

VU la lettre du 14.11.2005 par laquelle le Président du Conseil Exécutif de Corse demande l’avis du Conseil Economique Social et Culturel de Corse sur le projet de Plan Energétique.

 

Sur rapport de Paul PAOLANTONI ;

 

 

APRES EN AVOIR DELIBERE

PRONONCE L’AVIS SUIVANT

 

 

L’énergie n’est pas une marchandise comme les autres, c’est un produit de première nécessité. Comme tel, elle doit être à la disposition de tous les citoyens. Pour remplire cette condition sa production et sa distribution sont du domaine public. Son prix doit être identique sur tout le territoire et donc soumis à la péréquation nationale.

 

 

L’exposé des motifs de la délibération de l’Assemblée de Corse, sur les orientations de la CTC, nous amène à constater que si des mesures d’urgences sont prises pour passer le cap des prochaines années, une voie royale est ouverte à l’interconnexion, à l’abandon de la production d’énergie locale de base en Corse. Ces mesures d’urgence ne semblent pas à la hauteur du problème posé au vu de la situation que nous vivons actuellement (coupures d’électricité).

 

 

Le constat des carences et des pénuries de l’hiver 2005 ne situe pas les responsabilités de l’Etat, de l’EDF, et de la CTC qui ont adopté un parc de production uniquement basé sur la rentabilité et non pas sur les besoins de la population Corse.

 

En ce qui concerne l’hydraulique, le CESC DEMANDE le développement de la mini et micro hydraulique. Ce développement doit faire l’objet d’un recensement exhaustif et d’une cartographie des sites. Les sites déjà étudiés en 1980, comme ceux de la moyenne vallée du Golo, doivent être réactualisés (Barchetta, Prunelli di Casaconi, Francardo) car les conditions économiques actuelles plaident en leurs faveurs, notamment le prix du pétrole et les normes environnementales.

 

La fourniture d’électricité à toute heure de la journée et en toute saison doit être assurée par des moyens de productions implantés en Corse.

 

Le CESC DEMANDE la construction de deux centrales modulables et évolutives au GPL.

 

Il ne s’agit pas d’opposer les énergies mais de les rendre complémentaires.

La volonté affichée de la CTC de développer les énergies renouvelables, notamment l’énergie éolienne est louable, à condition d’avoir conscience de sa véritable place dans le système énergétique. Le développement des énergies renouvelables permet l’économie des combustibles fossiles, donc une lutte plus efficace contre la pollution. Mais il est parfaitement illusoire de penser un instant qu’elles peuvent avoir une place dans la fourniture de la puissance instantanée.

 

ENR (énergies renouvelables)

Le développement des énergies renouvelables doit contribuer à la création d’emplois et au développement économique.

 

Le CESC DEMANDE au Conseil Exécutif à être associé au Plan de Développement des Energies Renouvelables.

 

Le CESC REGRETTE la situation actuelle (SARCO et SACOI) et est opposé à l’augmentation de ces deux liaisons, compte tenu des dangers potentiels que représentent ces deux interconnections sur la production en Corse et donc sur l’emploi et le développement économique. Il semble que les deux interconnections doivent être limitées à leur puissance actuelle.

 

MDE (Maîtrise demande d’énergie)

Concernant la MDE son impact apparaît exagérément  optimiste sur la baisse de la demande car rien ne laisse à penser que les moyens budgétaires supplémentaires nécessaires à la mise en œuvre d’une politique forte et déterminée de MDE seront disponibles sure la période 2005/2015.

 

DISTRIBUTION D’ELECTRICITE EN ZONE RURALE

Le CESC prend acte de la volonté de la CTC d’améliorer la qualité du courant en milieu rural.

 

ENVIRONNEMENT

 

La dégradation de l’environnement a des conséquences très graves sur l’Homme,  l’aspect environnement doit être pris en compte pour toutes les réalisations. La Corse doit être préservée au mieux, sa nature et son environnement sont des atouts forts pour son développement. La pollution visuelle, atmosphérique, et celle provoquée par des effluents liquides, doivent faire l’objet d’une attention de tous les instants.

         Respect des normes pour les rejets gazeux et liquides.

         Respect de la faune et de la flore pour les équipements hydrauliques en respectant les débits réservés

         Intégrer au mieux les éoliennes dans le paysage.   

 

 

 

Ajaccio, le 22 novembre 2005.

Le président

Pierre LECA

2 réflexions sur « Le trés sage avis n° 2005/12 du Conseil Social Economique et Culturel sur le projet de Plan Energétique: Il n’a pas été suivi. »

  1. Hé oui les avis ne sont que des avis, même si ce sont de bons avis.
    A ce propos j’aimerai bien voir la tête de nos élus territoriaux si les avis qu’ils émettent sur les projets énergétiques n’étaient pas suivis par le préfet.
    Il faudrait qu’il tente le coup mais en a t il le courage ?
    Ah si seulement les gens en poste prenaient un peu plus leur responsabilités et ne tombaient pas dans les compromis.
    Consensus OUI, compromission NON.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *