En 2005, la direction d?EDF et les syndicalistes avaient assuré les Conseillers Territoriaux que les moteurs ne seraient pas alimentés au fioul lourd.

En 2005, la direction d?EDF et les syndicalistes avaient assuré les Conseillers Territoriaux que les moteurs ne seraient pas alimentés au fioul lourd.




Visiblement les propos de Jean Louis BORLOO dans l’émission Vivement dimanche n’ont pas plu au représentant de la CGT.  Ni à d’autres! Il semblerait même que la rediffusion du passage vilipendé aurait été retirée de la rediffusion de l’émission sur France 5 !

 

« En démarrant au fioul léger,  il y aurait des retards induits par le stockage du carburant.» 

 

Apparemment, le flou savamment entretenu sur la qualité du fioul a vécu,  et on est bien loin des propos de Michel STEFANI, qui affirmait, lors de la session du  7 février 2008:

 

 

« Il n’a jamais été question de fioul lourd et ça c’est la discussion que nous avons eu, y compris lorsque nous avons auditionné, pas simplement la direction d’EDF en commission, mais y compris les syndicalistes sur les nouveaux moyens technologiques »

 

 

« Il faut ressortir les PV des auditions et vous verrez les auditions lorsque la commission s’est réunie que nous n’en étions pas là »

 

La direction d’EDF et les syndicalistes auraient donc auraient trompé les Conseillers Territoriaux en leur assurant que les moteurs seraient alimentés au fioul léger?

 

Il faut donc ressortir ces PV qui confirmeront si l’Assemblée de Corse était bien informée sur le type de combustible au moment du vote de 2005.  

 

Mais revenons aux retards. Le syndicaliste ignore probablement, que pour avoir sous estimé le risque boilover propre au stockage du fioul lourd, les concepteurs de la future centrale de Lucciana ont sûrement généré de bien plus importants retards. Nonobstant les risques pour les salariés  et la population.

 

Le risque de boilover, projection d’une boule de fioul lourd enflammé sous l’effet d’un incendie, aurait des conséquences dans un rayon de 730 m autour de site de stockage. Qualifié de DESASTREUX dans la hiérarchie des risques, un boilover aurait des effets irréversibles sur plus de 100 personnes.

 

L’enquête publique a permis au public et aux associations de prendre connaissance du dossier de la centrale de Lucciana. Et le boilover est loin d’être le seul point qui nous a fait dresser les cheveux sur la tête. D’autant que le risque de boilover en couche mince a été ignoré

 

Un autre exemple simple que chacun pourra apprécier : Pour évaluer le parcours des particules de plomb émises par la combustion du fioul lourd dans l’atmosphère, les spécialistes des études de dispersion choisis par EDF ont pris comme hypothèse que les particules de plomb avaient la même densité que les particules de poussières de même taille en leur attribuant une valeur moyenne de 5000 kg/m3.

 

Hallucinant quand on sait que la densité du plomb est de 11350 kg/m3 alors que celle de la poussière atteindrait au mieux 1700 kg/m3 ! 

 

Là où le responsable de la CGT dit vrai, c’est que le coût de production de l’électricité issue d’une centrale  thermique au fioul lourd est supérieur à celui de la même électricité issue d’une centrale nucléaire. Mais il faudrait arrêter de verser des larmes de crocodiles pour la SA EDF qui est intégralement compensée pour l’ensemble des surcoûts de production par la manne de la CSPE, la contribution du service public de l’électricité.

 

Elle réussit même à se faire rembourser les très polluantes phases transitoires, alors qu’elle ne les comptabilise pas dans ses volumes d’émissions polluantes, malgré les réserves de la DSS en 2005.

 

Il a encore raison lorsqu’il affirme qu’EDF a âprement négocié les conditions de son investissement en Corse. Alors que 6,5 % de rémunérations des capitaux investis en Corse ne la motivaient pas, elle a obtenu du ministre de l’industrie en mars 2006 une contrepartie qui a ravivé son intérêt avec une évolution à 11 % de rémunération.

 

Après avoir laissé se dégrader le système électrique Corse pendant des années. Le rapport de l’ingénieur Leteurtrois décrit d’ailleurs très bien le contexte peu philanthropique de la crise de 2005.

 

Lorsque le représentant de la CGT nous parle des risques hivernaux, il oublie toutefois de préciser que même en été, comme durant le mois d’août 2008, la Corse à frôlé la rupture énergétique, tout en subissant une pollution 3 fois supérieure aux normes à Lucciana, passée sous silence. Le propos est également bien éloigné des rapports de la CRE qui épinglent les erreurs de gestion de l’entreprise.

 

Quant à la peur du câble, on sait très bien que la solution n’est pas envisagée sérieusement par EDF, sauf pour mobiliser. Et visiblement ça marche toujours aussi bien.

 

Pourtant le câble n’est pas plus prévu dans la PPI que n’est imposée l’option fioul lourd choisie par EDF.

 

A soutenir les intérêts de l’acheteur-vendeur de fioul lourd, on ne sauve pas durablement les emplois en Corse, on lui permet seulement de continuer à faire du business au détriment des intérêts de la Corse.

 

En face de ces intérêts financiers, il y a une population s’est exprimée pour l’abolition du fioul lourd pour des raisons sanitaires et environnementales, et l’Assemblée de Corse qui a exprimé cette volonté.

 

Il faut donc commander les moteurs en version 51/60 car ils sont prévus pour fonctionner aussi bien au fioul léger, qu’au gaz naturel.

 

Cela n’occasionnera aucun retard supplémentaire à celui qu’à déjà pris EDF à Lucciana.

 

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10 réflexions sur « En 2005, la direction d?EDF et les syndicalistes avaient assuré les Conseillers Territoriaux que les moteurs ne seraient pas alimentés au fioul lourd. »

  1. Aujourd’hui un colloque sur le GALSI avait lieu à Cagliari et il a été confirmé la mise en service en 2014 avec finalement deux ans de retard.
    http://www.romandie.com/ats/news...
    Les centrales avec les moteurs version 51/60 au fioul léger sont donc bien la meilleure solution pour la production thermique en Corse.

  2. Dans notre quotidien nous avons aussi eu droit encore aujourd’hui à la réaction de la CGT qui n’est pas d’accord avec Borloo sur le projet actuel de transition de centrale au fioul léger, projet que Michel Stefani du PCF défendait pourtant en févrIer 2008 avec l’UMP et qu’il combat maintenant, est vraiment incroyable.
    Il y a des fois ou je n’arrive plus du tout à suivre les raisonnements à géométrie variable.
    Qu’un syndicat se batte pour les emplois OK, mais la j’ai vraiment l’impression que le syndicat se bat contre la remise en question de promesses d’évolution pour ses adherents, alors que le combat associatif est pour le bien collectif

  3. Bonsoir Corneille,

    Vous voilà bavarde comme une pie ce soir!

    C’est à cause des errements du conseiller territorial communiste, ou des bonnes conclusions du colloque GASLI à Cagliari?

    On n’y a pas vu le ministre BORLOO.

  4. En ce qui concerne le parti communiste, qu’il continue à faire en sorte que la population subisse la pollution du fioul lourd! Mais il faut qu’il sache que ceci s’apparente fortement à de l’incitation à la mise en danger de la vie d’autrui.

    Aujourd’hui nous ne sommes plus du temps de l’ex URSS et les individus s’informent, on ne peut plus faire avaler n’importe quoi au peuple. Bientôt, il fera ses réunions régionales dans une cabine téléphoniques.

  5. Pincù à raison, mais le pire de l’histoire c’est qu’il joue contre son camp car si le GALSI arrive en SARDAIGNE et pas en Corse, les emplois d’EDF ce sera terminé et là lorsque la direction d’EDF se servira du cable dont la SARDAIGNE n’aura plus besoin et qu’ils tenteront des manifestations de désespoir, nous serons encore présents mais cette fois pour dire oui au cable!

  6. Aujourd’hui, dans le strict respect du PEC voté en 2005 et de son trèpied, le seul combat actuel se situe pour la réalisation la plus rapide possible du GALSI et sur l’alimention future au gaz des nouvelles centrales thermiques après un démarrage au fuel léger et l’abandon total et définitif du fuel lourd.
    Dans notre lutte pour le gaz, je ne connais pas et ne veut pas connaitre les intentions de production en Sardaigne.
    Il sera toujours temps après la décision de réalisation du gazoduc et des centrales d’étudier une éventuelle augmentation de la capacité d’importation par la SACOI, aussi bien depuis l’Italie continentale que depuis la Sardaigne.
    Qui nous dit d’ailleurs que les italiens vont vouloir continuer à entretenir et exploiter une liaison aérienne à courant continu en Corse ainsi que les deux liaisons sous-marines.

  7. j’espère que tu te trompes Corneille car si la sardaigne abandonne le cable et qu’EDF nous inonde de fioul lourd nous finirons tous au Narguilé. Peut être que la vocation de la Corse sera alors d’être région pilote dans la recherche contre le Cancer!

  8. Très gros fumeur, j’ai heureusement arrété de fumer avec succès il y a maintenant 15 ans et je ne compte pas du tout reprendre de sitôt.
    Je crois qu’il faut maintenant en respectant le PEC prendre les événements dans un ordre chronologique logique sans anticiper les décisions en proposant et en étudiant toutes les possibilités.
    L’arrivée future du gaz naturel avec le GALSI, le démarrage de la ou des centrales au fioul léger, la convertion au gaz naturel sans avoir à tout changer et en parrallèle le développement local des énergies fatales avec la recherche de garanties de production avec par exemple les STEP ou l’hydrogène.
    A mon avis sans en avoir l’air, et cela n’engage que moi, le dossier énergétique a semble t’il largement progressé depuis deux ans et sans l’inlassable action du monde associatif nous serions déjà condamné aujourd’hui au fuel lourd alors qu’il reste encore un espoir et que nous devrions etre prochainement fixé.

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