ECHAPPATOIRE … Suite

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Dans une petite analyse du chapitre IV,

OBSERVATIONS DU PUBLIC et REPONSES DU MAITRE D’OUVRAGE EDF – PEI, 

ARIA LINDA a regroupé ci-après les extraits choisi des réponses d’EDF/SEI et/ou PEI, et les commentaires de la commission en y apportant quelques précisions de nature à éclairer la décision du Préfet.












 







ARIA LINDA a regroupé ci-après les extraits choisis des réponses d’EDF/SEI et/ou PEI, et les commentaires de la commission :

 

 

EDF:  

 

Les VLE de l’ensemble des polluants sont bien prises en compte dans le volet sanitaire de l’étude d’impact, qui ne se limite d’ailleurs pas aux polluants ayant une VLE.

 

ARIA LINDA:

 

Ce n’est pas ce qui spécifié dans l’arrêté préfectoral de la centrale du Vazzio, il suffit de le relire ainsi que la réponse catégorique que la DRIRE a formulé à la DSS en 2005 alors que cette dernière avait demandé des précisions à EDF.

La DRIRE avait indiqué que le fonctionnement en régime stabilisé était représentatif des phases de démarrage !

Juste signaler que chaque démarrage + arrêt rapporte 3000 € à l’opérateur.

 

EDF :

 

Les STEP (Station de Transfert d’Energie par Pompage) sont des ouvrages hydrauliques dont le but est de transférer de l’aval vers l’amont, en périodes creuses où le prix de l’électricité est bas, des volumes d’eau pour les réutiliser en période de pointe.

 

ARIA LINDA:

 

EDF campe toujours sur ses positions réductrices en occultant la possibilité de stockage des ENR.

 

EDF:

 

Les cycles combinés ne permettent pas la souplesse de démarrage et d’arrêt des moteurs diesels et des TAC classiques, souplesse nécessaire à l’équilibre des systèmes électriques insulaires, en effet la partie vapeur du dispositif de production est lente à mettre en service.

 

 ARIA LINDA:

 

Argument des plus légers! 

 

Le fait qu’une turbine à gaz à cycle combiné n’atteigne pas immédiatement le rendement bonifié (60%) soit environ 20% grâce au cycle combiné, n’entrave en rien la capacité de la turbine à gaz de réagir aux sollicitations en n’ayant qu’un rendement de l’ordre de 40%.

Tout comme le ferait notre propre voiture alimentée au gaz qui ne disposerait de chauffage en hiver qu’après montée en chauffe du moteur, sans que cela affecte sa motricité.  

 

EDF:

 

Calcul du rendement pour une consommation nette spécifiée par le constructeur de 200 g/kWh et un PCI du fioul de 41,5 MJ/kg : Le rapport entre l’énergie absorbée et l’énergie livrée est de 43,4 %.

 

ARIA LINDA:

 

Curieusement, une autre partie des réponses parle d’un rendement de 48 %.

 

EDF:

 

 Le plomb qui se trouve dans les poussières en sortie de cheminées se trouve en réalité « adsorbé » sur des poussières de diamètre < 2,5 µm, ce qui peut expliquer que l’ASTEE propose une densité identique pour le plomb et les PM 2,5.

 

ARIA LINDA:

 

Hallucinant …….. EDF continue d’essayer de nous faire avaler que le plomb aurait la même densité que la poussière, ce que prétend l’étude de dispersion !  Ce seul exemple est révélateur de la rigueur de cette étude.

 

Le plomb dont la densité est de plus de 10 fois supérieure à celle de la poussière n’est pas dispersé sur les mêmes périmètres.

 

Ce constat affecte également les autres métaux présents dans les émissions du fioul lourd dans des proportions relatives à leur densité « propre ».

 

EDF:

 

 L’étude d’impact présentée concerne le projet de centrale thermique au fioul lourd. L’étude d’impact de la conversion de cette centrale au gaz fera l’objet d’un autre dossier ICPE le moment venu.

 

ARIA LINDA:

 

La formulation « le moment venu » ne matérialise pas l’engagement d’EDF. 

 

EDF:

 

Le calcul de la hauteur de cheminée réalisé dans ce document permet d’obtenir, une première hauteur de cheminée qui pourra servir de base à l’étude de dispersion du dossier ICPE. La démarche est ensuite itérative puisqu’en fonction des résultats obtenus dans l’étude d’impact, la hauteur de cheminée peut être rehaussée. 

 

ARIA LINDA:

 

Seulement dans les limites imposées par la servitude aérienne qui n’offre plus qu’une marge d’amélioration réduite. 

 

EDF:

  « Selon l’équation….

 La concentration en NO2 qui entre dans les calculs de hauteur minimale de cheminée sont les données à l’émission. Il n’y a donc pas lieu d’appliquer l’équation citée. A noter que ce paramètre sera lui aussi affiné lors de l’étude de dispersion. 

 

ARIA LINDA:

 

Il existe bien une équation relative à l’évolution de la composition des émissions, qui relie les concentrations des polluants à la distance de mesure par rapport au point d’émission. Cette équation, qui était valable dans l’étude de dispersion du Vazzio ne le serait plus à Lucciana ?

De plus l’étude de dispersion est déjà terminée.

 

EDF:

 

Au vu de ces informations, il est raisonnable de considérer qu’aucune personne ne sera exposée aux effets létaux significatifs d’un potentiel boilover en découlant, mais que toute au plus une personne sera exposée aux effets létaux et que moins de 10 personnes seront exposées aux effets irréversibles.

 

ARIA LINDA:

 

Il y aurait donc des «effets létaux qui pourraient être non significatifs » ?

Selon une autre étude, indépendante, le boilover aurait des effets désastreux avec des conséquences sur au moins 100 personnes.

P

 La COMMISSION d’ENQUETE :

P

La Commission d’Enquête est en désaccord avec le Maître d’ouvrage sur les points suivants et elle s’en expliquera au chapitre V : 

– le surcoût de l’utilisation du fuel léger en place du fuel lourd en attendant l’arrivée du gaz  

-la menace immédiate d’une nouvelle crise énergétique du type de celle de 2005

 

ARIA LINDA:

 

On est presque d’accord sur ces points !

P

La commission doit toutefois ignorer que Lucciana a frôlé une crise similaire en août 2008, et que sans les autorisations de dépassement de VLE accordées par la DRIRE, on avait une crise 2008 !

P

La COMMISSION d’ENQUETE :

P

La Commission d’Enquête estime que : 

1 – les considérations précédentes montrent que le problème de la pollution de l’air est très complexe. La pollution majeure est l’émission de dioxyde de soufre SO2 dont la synergie avec l’émission de particules et de fumées noires a été retenue par l’OMS.

 

ARIA LINDA:

 

La commission aurait pu remarquer la pollution majeure (celle qu’elle évoque étant partiellement traitée) reste l’émission des microparticules et que les mesures de leur réduction ne sont pas mises en œuvre à Lucciana.

 

EDF:

 

L’utilisation du fioul lourd est prescrit par la PPI de juin 2006 et confirmé par le document préparatoire à la PPI 2009 à savoir le rapport au parlement de juin 2009, l’utilisation d’un autre combustible à la mise en service de la centrale n’est pas prévu par cette PPI.

 

ARIA LINDA:

 

FAUX,

 

la PPI 2006 qui a servi à la rédaction du cahier des charges des centrales ne précise pas, et n’impose donc pas,  la qualité du fioul.

 

EDF:

 

En revanche et conformément à cette même PPI, EDF PEI HC a conçu ce projet de telle façon que les installations puisse se raccorder et fonctionner au gaz naturel le moment venu.

 

ARIA LINDA:

 

Curieux, et la définition serait dans un document déposé ? On ne l’a pas compulsé !


EDF:

 

Sur l’opportunité de fonctionner au FOD, au delà du fait qu’il revient à l’Etat

et à la CTC de le prescrire

 

ARIA LINDA:

 

EDF qui sait que la CTC n’a pas compétence pour les moyens de puissance supérieurs à 8 MW lui reconnaîtrait  le droit d’en choisir le combustible ?

P

La COMMISSION d’ENQUETE :

P

Il faut bien alors constater, sauf erreur de la Commission d’Enquête, que ni des responsables politiques, ni des associations, ni des syndicats ne se sont alors manifestés contre l’imprécision manifeste au sujet du combustible qui serait utilisé dans ces nouvelles centrales. Leur renouvellement par des moteurs analogues fonctionnant au fuel lourd paraissait donc implicite. Ce n’est que la PPI 2009 qui a fait explicitement état de moteurs au fuel lourd pour le remplacement de ceux de la centrale de Lucciana, sans pour autant attirer, lors de sa parution, des protestations de la part de ces mêmes acteurs.

 

ARIA LINDA:

 

Il y a bien erreur, probablement involontaire, de la commission puisque nous avons très vite alerté par voie de presse, et notamment par un courrier au Préfet de Région sur la qualité du fioul.

 

La COMMISSION d’ENQUETE :

P

puis dans les PPI de production d’électricité pour 2006 puis pour 2009. 

P

– La PPI 2006 pour l’énergie électrique fait état (page 84 du rapport au parlement) que compte tenu du l’âge des matériels, le déclassement des moteurs actuels et leur remplacement est prévu en 2011 pour la centrale de Lucciana et en 2012 pour la centrale du Vazzio. Ces deux centrales fonctionnant au fuel lourd, il paraissait évident que leur remplacement se ferait dans la même optique : ce qui a été confirmé dans la PPI de 2009.

 

ARIA LINDA:

 

Contrairement à l’avis de la commission, rien ne paraissait évident dans la PPI 2006, et rien ne permettait l’interprétation abusive de «fioul » par EDF/SEI par « fioul lourd ».

 

 EDF:

P

– Le projet de PPI 2009 pour l’énergie électrique, non entériné officiellement par le ministre responsable confirme (page 96 du rapport au parlement) : Conformément à la PPI 2006, EDF a confirmé sa décision de déclasser les moteurs diesels de Lucciana en 2011, et les moteurs du Vazzio fin 2012. Les deux centrales doivent être renouvelées par des centrales de 120 MW. 
 

Pour l’ensemble des points ci-dessus, EDF PEI vous a transmis par courriel du 11/12/2009 la convention d’étude entre EDF et GRT Gaz Corse qui précise la nature et le chiffrage des études demandées.

 

Pour toutes les questions de ce chapitre, relatives au raccordement au gazoduc GALSI, et concernant un éventuel démarrage au FOD de la future centrale de Lucciana, la position de l’entreprise EDF SA vous sera rappelée dans le courrier de réponse du 14 décembre 2009, signé par le Directeur de SEI en réponse à votre lettre du 16 novembre 2009 au président Proglio.

 P

ARIA LINDA:

Le courrier du Président PROGLIO n’est pas encore à notre disposition, son avis pèsera sans doute assez lourd.

 

La COMMISSION d’ENQUETE : 

P

La Commission d’Enquête estime que cette lettre ne répond pas aux questions très précises qu’elle a posées.

 

 L’ambigüité quant à la volonté de EDF de voir se concrétiser l’arrivée du GALSI en Corse n’est donc toujours pas levée par ce courrier. 

 

En effet, ce n’est pas le fait d’avoir co-financé une étude technico économique avec GRT Gaz qui démontrerait cette volonté, mais plus le fait de répondre sur : 

 

-Les études détaillées qui ont été réalisées à l’heure actuelle 

 

– L’engagement contractuel de GRT Gaz à commencer les travaux de mise en place de la dérivation du gazoduc devant amener le gaz à Lucciana depuis Olbia dès que la construction du Galsi arrivera en Sardaigne (les bateaux de pose étant alors sur place) 

 

– L’avancement des demandes des autorisations de passage sur des terrains publics ou privés en Corse, l’état des expropriations et tout document prouvant la mise en place du gazoduc sur la plaine orientale de la Corse.   

P

Par contre, la Commission d’Enquête tient à souligner que, dans cette lettre, sans aucune sollicitation de sa part sur les sujets abordés de sa propre initiative par le directeur de SEI, des mises en garde précises lui ont été opposées. Il a en effet été mis en avant : 

P

-le retard probable de la mise en route de la future centrale de Lucciana si les choix industriels et notamment la nature du fuel étaient remis en cause

P

– la perspective d’une crise énergétique du type 2005

P

L’industriel semble ignorer que seule la Commission d’Enquête est apte à décider de la responsabilité des questions qu’elle a à poser au maître d’ouvrage pour son éclairage et celui du public, dans le respect de la convention d’Aarhus, hors de toute influence ou tentative d’influence.

 

ARIA LINDA:

P

Bonne réaction de la commission face à un diktat qui semble décidément se manifester à tous les niveaux et de façon assez ouverte. Le courrier du Président LA FONTAINE n’est pas encore à notre disposition.

 

3 réflexions sur « ECHAPPATOIRE … Suite »

  1. Le rapport est édifiant quant à la crédibilité et à la bonne volonté de l’opérateur historique. SEI en plus de produire un dossier incomplet et surtout partial pour Lucciana est complétement à coté de la plaque en ne répondant pas aux questions posées et en réitérant des menaces de coupures.

  2. Sarko a promis la taxe carbone….on a vu le résultat.

    Sarko a promis le raccordement au GALSI…..on va voir le résultat.

    Lucciana, ce n’est que la mise en bouche.

  3. OUI C’EST JUSTE, TRES JUSTE, ATTENTION AUX PROMESSES FAITES PAR NOTRE HYPER ACTIF.

    ET OURTANT, PAS DE TRACE DES RENSEIGNEMENTS FRANCAIS, LE 2 FEVRIER 2010, AU PALAIS DES CONGRES POUR LA RUMEUR RELATIVE A L’ANNONCE CONCERNANT LE RACCORDEMENT DE LA CORSE AU GALSI.
    FAITES GAFFE, NE LANCEZ PAS LA RUMEUR DU RACCORDEMENT: VOTRE ORDI RISQUE UNE ENQUETE APPROFONDIE DES RENSEIGNEMENTS FRANCAIS.

    MERCI AUX COMMISSAIRES ENQUETEURS POUR CETTE ANALYSE LUCCIANESQUE ET BRAVO POUR LE LANCEMENT DU FUTUR PARFUM AU JASMIN "LUCCIANA N°5".

    NICOLAS JUST DO IT.

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