Rencontre Borloo – Alfonsi & Gandolfi-Scheit : Le tirage serait-il de moins bonne qualité que le négatif?

Rencontre Borloo – Alfonsi & Gandolfi-Scheit : Le tirage serait-il de moins bonne qualité que le négatif?

Le tirage serait-il de moins bonne qualité que le négatif?

A part les protagonistes insulaires de la rencontre, personne ne peut en juger et leur expression, après analyse du courrier sera notre révélateur.

Sans prendre trop de risques par rapport aux annonces relatives à des avancées en matière d’ENR, on peut cependant constater que le ministre n’y a fait aucune référence.

Toutefois, et sans avoir assisté à l’entretien, il nous est permis de relever quelques points :

Après avoir fait un état des lieux, le ministre nous annonce que l’état a pris ses responsabilités et que bien que dépassant les normes environnementales, l’actuelle centrale de Lucciana sera maintenue en activité. L’état passe donc outre la date butée initialement prévue par l’arrêté au 31.12.2010 et nous montre qu’il peut remettre en cause sa propre signature et ses engagements.

Le ministre continue en annonçant que l’emploi du TTBTS permettra de réduire les émissions de façon significatives. Aucune avancée issue de la rencontre: le TTBTS figurait déjà dans l’arrêté du 14 septembre 2010. Ceux qui ont assisté à l’avant dernier conseil énergétique se souviennent des propos du directeur régional d’EDF qui affirmait que le TTBTS était le combustible utilisé à Lucciana, prenant le contre pied les propos d’un agent de la centrale dans la presse du même jour, et qualifiant de mensongers ceux du président d’Aria Linda.


 
Toujours dans un style très proche de celui, très formaté, d’EDF, le ministre confirme enfin que trois des avancées annoncées par nos députés résultent bien de l’entretien du 6 octobre 2010:

L’anticipation de la date de début de l’étude comparative fioul lourd / fioul léger.

L’audit du sea line (partie immergée de l’oléoduc) et ses résultats en 2010.

Les moteurs seront bien livrés en version gaz.

Pour finir, quelques informations relatives à l’état des relations franco-italiennes sur le dossier GALSI.

Côté exécutif CTC, ceux qui prétendaient tirer les marrons du feu en sont donc pour leurs frais.


Y a pas photo, le candidat BORLOO est déjà en campagne!

Le courrier du ministre……….

Courrier du ministre d’Etat signé le 19 octobre 2010 à :

 

Monsieur Sauveur GANDOLFI-SCHEIT

Député de la  Haute-Corse

Assemblée nationale

126 rue de l’Université

75355 Paris 07 SP

 

 

 

MonsIeur le Député,

 

 

La production électrique en Corse repose principalement sur les centrales de Lucciana et du Vazzio. Leur remplacement dans les plus brefs délais est une priorité. En effet, leur vétusté ne permet pas d’assurer une disponibilité satisfaisante.

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De plus, la centrale de Lucciana ne respecte pas les normes envlronnementales qui lui sont applicables et notamment les valeurs limites d’émissions de polluants. Son maintien en fonctionnement est néanmoins indispensable afin de fournir de l’électricité à la Corse. A compter du 1er janvier 2011 la poursuite de l’exploitation ne pourra donc se justifier qu’à la condition impérative du remplacement au plus tôt de cette centrale par un nouveau moyen de production aux normes. L’Etat a donc pris ses responsabilités en cherchant à garantir la fourniture de l’électricité pour les habitants de l’île après le 1er janvier.  C’est dans cet esprit que l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter a été signé le 14 septembre 2010.

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Les contours précis du projet de remplacement de la centrale de Lucciana ont pu être affinés au cours de nombreux échanges, et à la lumière des résultats de l’enquête publique qui ont permis d’apporter des avancées notables. Cette centrale, dès sa conception, est une centrale au gaz, dotée de moteurs déjà convertis, qui ne fonctionnera au fioul qu’à titre transitoire dans l’attente de la réalisation du GALSI, ce qui représente une anticipation des dispositions de l’article 5 de l’arrêté du 15 décembre 2009 relatif à la programmation pluriannuelle des investissements de production d’électricité.

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L’Etat a en outre décidé de réduire de façon très significative les émissions de polluants durant cette phase transitoire. Ainsi. le combustible prescrit à EDF en attendant l’arrivée du gaz naturel est un fioul particulier dont la teneur en soufre est même inférieure à celle des fiouls commerciaux à très basse teneur en soufre, ce qui explique la dénomination « très très basse teneur en soufre» parfois utilisée. Ce carburant occasionnera des émissions de polluants comparables à l’utilisation des fiouls légers. De plus, les cheminées de la centrale seront remontées de 10m afin de réduire l’impact local des rejets

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Vous avez appelé mon attention sur la question d’un fonctionnement de la centrale au fioul léger. Le changement de combustible à ce stade avancé de la procédure nécessiterait une reprise totale du dossier d’autorisation préfectorale et causerait ainsI des délais supplémentaires l’ordre de 18 mois à deux ans, durée qui serait nécessaire à l’élaboration d’un nouveau dossier nécessairement soumis à enquête publique compte tenu de la modification fondamentale que représente un changement de combustible qui induirait un classement SEVESO, le fioul léger entraînant des risques spécifiques. Durant cette période supplémentaire, l’ancienne centrale devrait continuer à fonctionner, mais cette fois-ci dans des conditions irrégulières.

 

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Je tiens en effet à souligner que l’intérêt environnemental de tel ou tel combustible ne se limite pas à ta teneur en soufre, car il convient de prendre en compte l’ensemble des émissions, mais aussi la question des risques accidentels, qui se pose à priori de façon très différente pour le fioul léger qui engendre des risques industriels sérieux. C’est pourquoi il apparaît qu’une telle décision, qui entraînerait d’importants surcoûts (de l’ordre de 30 M€/an en fonctionnement normal), ne peut être prise sans une étude globale préalable, portant sur l’ensemble des paramètres, alors même que nous disposons à ce stade d’un projet stabilisé, tant au nlveau industriel que réglementaire, qui répond à la question cruciale de la sécurité d’approvisionnement, qui améliore notablement les performances envlronnementales du parc électrique, et quI s’inscrit résolument dans les orientations de la politique énergétique corse.

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A l’issue de notre entretien du 6 octobre dernier, et afin de pouvoir répondre en toute responsabilité aux attentes légitimes de la population corse, j’ai demandé à l’exploitant d’engager dès le 1 janvier 2011, en anticipation des échéances prévues dans l’arrêté préfectoral du 14 septembre 2010, une étude technico-économique relative à l’amélioration de la performance environnementale liée aux émissions de dioxyde de soufre pour obtenir un niveau de rejet équivalent à celui du fioul léger ou afin d’envisager un passage rapide au fioul léger si nécessaire.

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Par ailleurs, comme vous l’avez souhaité  lors de notre rencontre, j’ai demandé qu’un audit de la sea Iine  qui permet l’approvisionnement des stocks d’hydrocarbures soit réalisé. Les résultats vous en seront communiqués d’ici la fin de l’année.

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Enfin, je vous confirme que la politique en matière de production d’électricité en Corse repose sur la mise en service du GALSI. A ce titre, le gouvernement veille à ce que tout soit mis en œuvre pour faciliter le respect du calendrier de la décision finale d’investissement. Ainsi la procédure d’enquête publique sur le passage du GALSI au large des côtes corses a été lancée dans le respect du calendrier décisionnel italien : le ministère de l’économie italien devrait délivrer d’ici la fin de l’année l’autorisation administrative de construction du gazoduc. La France reste en contact constant avec les autorités italiennes et algériennes pour assurer le suivi à la réalisation du projet.

 

 

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          Je vous prie de croire, Monsieur le Député, en l’expression de mes sentiments les meilleurs.

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Enfin, il est à noter qu’il n’y a aucune anticipation de l’article 5 de l’arrêté du 15 décembre 2009, autrement dit la PPI 2009, qui indique :

 

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Pour la Corse, les nouvelles centrales thermiques fonctionnent au gaz naturel, dès que le raccordement de la Corse au gazoduc Algérie-Italie, via la Sardaigne (Galsi), est réalisé.

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2 réflexions sur « Rencontre Borloo – Alfonsi & Gandolfi-Scheit : Le tirage serait-il de moins bonne qualité que le négatif? »

  1. Et dire que les députés se sont extasiés devant des propos creux qui n’engagent à rien le ministre BORLOO dont tout le monde sait à présent qu’il est un fieffé menteur.

    Faire de la politique en Corse aujourd’hui consisterait-il à se contenter de ramasser les miettes que laisse tomber le pouvoir. Les temps changent où sont donc passés les militants qui revendiquaient sans complexe.

    Il reste fort heureusement les associations, mais toutes ne sont pas actives sur le sujet et peu sont significativement représentatives de la population. Mais que fait donc la population face à ce réel problème de santé publique?

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