Rapport sur la crise energétique Corse de 2005

Rapport sur la crise energétique Corse de 2005

Le Rapport sur la crise énergétique en Corse,  établi par Jean-Pierre LETEURTOIS Ingénieur général des mines, en Juin 2005 comporte  50 pages recto-verso,  dont 18 pages d’annexes et une synthèse de 7 pages recto-verso.

 

La lecture intégrale de ce très détaillé document, bien que fastidieuse, vous permettra de constater la fréquence d’utilisation des mots, voire d’en hiérarchiser l’importance dans ce rapport :

 

Economie… économique : 44

Sécurité d’approvisionnement : 23

Insuffisance défaillance : 17

Population : 14

Pollution : 9

Rémunération des capitaux : 6

Emploi :4

Santé : 1

 

Intrigante, la justification de la gestion « sécuritaire pour les moteurs » de la capacité des 3 cuves de stockage de 10000 m3, soit 30 000 m3 potentiels au Vazzio à hauteur de seulement 7500 m3 en moyenne pour « ne pas mélanger les livraisons ».    Elle ramène à une autre théorie, développée par un intervenant à la première AG d’ARIA LINDA. Il soutenait que le jour la centrale aurait fonctionné avec un type de fuel émettant moins de fumée mais plus coûteux, que celui utilisé à la faveur de la nuit, au panache plus inquiétant, mais plus économique. D’où la nécessité de ne pas mélanger les livraisons ?  Quoiqu’il en soit, l’utilisation des capacités de stockage à hauteur de 25 %, en période hivernale 2005, réduisait notre autonomie et dopait la crise.

 

Selon les estimations d’EDF, le surcoût résultant de l’utilisation d’un fuel dit « environnemental » utilisé depuis 2004 était alors de 10 M€/an. Sachant que cette estimation date de 2005, et compte tenu des records de hausse des cours du pétrole, le surcoût actuel doit être dissuasif!

 

Quant au bas niveau de retenues d’eau lors de la crise de 2005, toujours d’après notre intervenant, elle aurait eu pour origine la volonté de limiter la production issue du thermique pour ne pas « affoler » les capteurs. D’où un recours accru à l’hydraulique ?

 

La non prise en compte des hivers 1956 et 1963, qui conduit à une possibilité d’occurrence nulle pour les statisticiens d’EDF permet, page 3, au rapporteur de considérer qu’on ne peut faire grief à EDF de la situation de 2005.        Puis page 43, il écrit : « la mission ne dispose pas des moyens de vérifier les calculs d’EDF, elle s’est cependant assurée que les chroniques des années froides de 1956 et 1963 avaient bien été prises en compte dans le calcul des probabilités de défaillance ». Si les arguments peuvent être utilisés tantôt à charge, tantôt à décharge, on peut craindre que la crise de 2005 ne se reproduise.

 

La partie expérimentations conduites en Corse, pour diminuer les émissions de polluants, confirme que notre statut est particulier, lorsque de besoin.

 

Le rapport reconnaît que la mobilisation des agents a été sans faille pendant la crise, malgré un contexte délicat et des atteintes à leur sécurité physique.

 

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Ce document a contribué aux prises de décisions, tant au niveau local que national, en matière d’avenir énergétique de la Corse.

 

Ce rapport est accessible par le lien   http://rapport-leteurtrois.org/RapLt3.pdf

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