Pourquoi l’Etat n’impose pas en Corse la mesure des particules les plus cancérigènes?

Pourquoi l’Etat n’impose pas en Corse la mesure des particules les plus cancérigènes?

Ce sont les particules les plus fines qui

s’introduisent dans nos bronches


Pour avoir une idée de la taille des microparticules qui impactent notre santé, le diamètre d’un cheveu, 0,1 mm ou 100 µm, peut servir de comparaison:

– Le diamètre d’une particule PM 10 est 10 fois inférieur à celui d’un cheveu,
 

– Le diamètre d’une particule PM 1 est 100 fois inférieur à celui d’un cheveu.



Quel est le nombre de particules plus fines

présent dans chaque pesée?


La mesure de la qualité de l’air s’intéresse notament au diamètre des particules (passage dans des tamis de différentes mailles), et à leur concentation (mesure de la masse par m3 d’air) dans l’air que nous respirons.

Le passage au tamis de 10 µ permet de ne mesurer que la fraction de particules PM 10, mais aussi PM 2,5, PM 1 et nanoparticules,  pouvant passer par une alvéole de 10 µ x 10µ.

Dans la pesée d’une masse de particules ayant pu traverser l’alvéole de 10µx10µ se retrouvent donc en différentes quantités des PM10, des PM 2,5, des PM 1 et des nanoparticules.

La portion de tamisfigurée ci-après permet une représentation de la fraction de particules qui peuvent passer en même temps par une alvéole de 10µx10µ:

On peut ainsi recueillir, après passage dans chaque alvéole, des échantillons allant de :


– 1 seule PM 10 qui occuperait seule toute l’alvéole,

– 40 particules PM 2,5 et PM 1 en mélange,

– 100 particules PM 1,

– Une quantité inestimée de nanoparticules.


 
Officiellement, les opérateurs d’Etat que sont les AASQA, comme Qualitair Corse pour la Corse, expriment la qualité de l’air en faisant réference à la mesure de la masse des particules  PM 10.

Or, comme nous venons de le démontrer, outre ces particules la pesée comporte également des particules de plus petites tailles et en bien plus grand nombre.

Quelle est la fraction de particules PM 2,5
Quelle est la fraction de particules PM 1

dans une pesée de particules PM 10?

Pour s’en rapprocher il suffit de comparer les pesées réalisées sur un même site pour l’une et l’autre des 2 diamètres aérologiques de particules.

En Corse 2 sites permettent la comparaison: Venaco (elle donne  souvent des valeurs de pesées négatives sous le regard bienveillant de son patron!) et Canetto à Ajaccio.

L’exemple ci après concerne la comparaison des mesures réalisées par la cabine de mesure de Canetto à Ajaccio pour la journée du 30 janvier 2020.




1  On peut facilement contater que les courbes ont un profil journalier pratiquement identique, 

2  On peut calculer la proportion de PM 2,5 (et PM 1 et nanoparticules) pesées représente en moyenne 60 % de la proportion des PM10.

3  On constate que l’amplitude du raport PM 2,5/PM 10 est de 38 à 82 %.

Il faut donc également les compter!


Il est donc urgent que la mesure porte sur les masses des particules  les plus fines, les plus nombreuses et que le comptage du nombre de particules soit ajouté à ll’expression de la qualité de l’air pour avoir une vision pragamatique de la qualité de l’air.



Les brulages sauvages aussi

Pisciatello 31.janvier 2020



Merci Armelle!



2 réflexions sur « Pourquoi l’Etat n’impose pas en Corse la mesure des particules les plus cancérigènes? »

  1. Oui… la mesure des particules ultrafines doit être une obligation… Mais… même l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, au joli petit nom d’ANSES, et qui n’a rien d’un établissement public peuplé de dangereux terroristes écologistes verts radicalisés, la préconise !!

    En effet, leur dernier rapport d’août 2019 émet des recommandations dans le cadre des politiques publiques de surveillance de la qualité de l’air ambiant au regard des effets néfastes des particules sur la santé.

    Dans ce rapport, le GT (groupe de travail) et le CES (comité d’experts spécialisés) recommandent d’inclure la mesure des particules ultrafines, du carbone suie et du carbone organique, en continuant bien entendu la mesure des PM2,5 et des PM10.

    On pourrait conclure que le gouvernement n’en a que faire de la santé des citoyens puisque ces préconisations n’ont pas été suivies par l’élaboration de dispositions législatives et réglementaires de mise en œuvre ? Alors pourquoi ne pas les mettre en place chez nous sans attendre ?

    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/pollution-les-particules-ultrafines-un-danger-pour-les-enfants_3538569.html

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