Pas de fatalité pour les EnR! Complétées par des STEP c’est fiable, rentable et moins polluant.
Imaginez qu’une panne survienne sur l’une des deux motrices de notre TGV local emmenant 3 ou 4 wagons de touristes vers Vizzavona! La motrice restée en fonction devrait instantanément récupérer toute la charge de l’attelage. Evidemment, personne n’y croit!
Un raisonnement du même type bloque le développement des Energies Renouvelables en Corse.
Imaginez *qu’un gros nuage couvre l’ensemble des panneaux photovoltaïques de Corse, et que le vent s’arrête d’y souffler: la part d’électricité jusqu’alors fournie par nos EnR devrait être instantanément compensée par les moyens de production classiques. * C’est n’est pas une blague mais bel et bien une hypothèse de travail d’EDF
Evidemment, personne n’y croit et le souvenir du black-out de l’hiver 2004/2005 n’est pas fait pour engager nos décideurs sur cette voie!
EDF considère que 30 % d’électricité d’origine EnR est un maximum dans la part d’électricité appelée à tout moment. L’énergie fournie par nos EnR étant donc considérée "fatale"….pour le reste du système électrique.
Mais en stockant l’énergie fournie par nos EnR sous forme d’énergie hydraulique, grâce aux STEP, notre énergie n’est plus fatale, mais bel et bien disponible.
Le principe des Station de Transfert d’Energie par Pompage est très simple.
Au lieu d’utiliser nos EnR directement en réseau, on va les faire travailler indirectement en les affectant à une opération simple: le pompage d’eau. On peut ainsi transférer un volume d’eau à un niveau supérieur à son niveau d’origine. Ainsi stocké, ce volume d’eau est prêt à libérer son énergie gravitairement en traversant une turbine qui va produire de l’électricité à la demande.
Ce principe pourrait être appliqué à tous les ouvrages hydroélectriques de Corse, et ….. pourquoi pas également aux ouvrages à vocation purement hydraulique puisque le recyclage quasi perpétuel d’un même volume d’eau n’affecterait pas les réserves hydriques. Les nouvelles turbines sont en effet totalement réversibles et peuvent, au gré des besoins, fonctionner en pompe ou en turbine.
Ce principe actuellement appliqué à l’eau douce pourrait connaitre des développements énormes appliqué à l’eau de mer. Selon François Lempérière, ingénieur polytechnicien spécialiste des barrages, cette formidable capacité de stockage de l’énergie pourrait nous permettre de disposer de 5 fois plus d’énergie.
Son article….