Microparticules PM 10 : La France sera-t-elle condamnée pour non respect des seuils ?
Dans son article du 30 juin 2009, dans le Journal De L’Environnement, Sabine CASALONGA indique :
« La France pourrait être condamnée par l’UE, comme d’autres Etats membres, pour non-respect des seuils de qualité de l’air pour les particules fines (PM10) fixés depuis 2005. A moins qu’un délai ne soit accordé jusqu’en juin 2011 par la Commission dont la décision est attendue d’ici la fin de l’année »
http://www.journaldelenvironnement.net/fr/document/detail.asp?id=1405&idThema=3
Cet article indique que seuls 4 pays Européens seraient en conformité avec la directive sur la qualité de l’air de 2005, alors que 10 autres pays seraient visés par une procédure d’infraction, et que 17 autres, dont la France ont bénéficié d’un report de l’échéance à octobre 2008.
Selon les services du MEEDAT, la France fournira les premiers éléments de réponse de son plan particules d’ici mi-juillet, ainsi que l’évaluation de leur impact sur la qualité de l’air.
Les enjeux sanitaires et environnementaux sont majeurs :
– réduction de 47% d’ici 2020 par rapport à l’année 2000 des «années de vie perdues» à cause des particules fines (PM2,5)
– baisse de 10% de la mortalité aiguë due à l’ozone et de 74% les surfaces de forêts touchées par l’acidification. Depuis 2000, les concentrations en PM2,5 ont été réduites de 30% et celles en ozone de seulement 2,5%.
L’article nous rappelle que le projet de directive IPPC sur la réduction des émissions industrielles a vu son calendrier repoussé de 2016 à 2019 lors du dernier Conseil Environnement.
ARIA LINDA se demande si le report de l’application de cette directive pourrait pour partie être lié à la position de l’UFE exprimée dans un article paru sur http://www.ufe-electricite.fr/spip.php?article83 dont voici un extrait :
L’action de l’UFE
Pour l’UFE, ces Valeurs Limites d’Emissions en référence aux Meilleures Techniques Disponibles introduiraient de fortes contraintes pour le secteur de la production d’électricité, et en particulier pour les centrales existantes, notamment de pointe. L’importance des nouveaux investissements requis pour leur mise en conformité pourrait conduire à la fermeture de certaines d’entre elles. La continuité de l’approvisionnement national en électricité pourrait s’en trouver compromise.
Dans l’optique du vote en séance plénière du Parlement Européen du 11 mars prochain sur la proposition de directive, et bien qu’attachée à la promotion de l’excellence environnementale pour la production d’électricité, l’UFE demande, de manière exceptionnelle, et pour tenir compte des exigences d’équilibre du système électrique, le maintien jusqu’en 2020 des valeurs imposées par la Directive GIC actuelle pour les installations existantes et la prorogation des dérogations prévues par celle-ci dans le nouveau texte. (le 20/02/2009) »
L’UFE comprend La Compagnie Nationale du Rhône, DK6, EDF, EDF Energies Nouvelles, Snet Electricite (Groupe E.on France), ERDF, les Entreprises Locales d’Energie, France Hydro Electricité, POWEO, RTE, la Société Hydro Electrique du Midi, GDF SUEZ, le Syndicat des Energies Renouvelables, l’Union Nationale des Entreprises Locales de l’Electricité et du Gaz, Electrabel (Groupe GDF SUEZ).
Même discours au plan national qu’en Corse :
la menace de la rupture énergétique !
Pronostic : le prochain Conseil Energétique, prévu pour le mois de septembre,
sera une nouvelle occasion d’essayer nous faire peur, à l’approche de l’hiver,
et de réaffirmer l’urgence à démarrer les nouvelles centrales au fioul lourd.
Mais non,
la France ne pourra pas être condamnée !
Mais revenons à l’article du JDLE, et au 2eme commentaire qu’il a suscité de la part d’un des lecteurs, visiblement bien documenté :
2 réflexions sur « Microparticules PM 10 : La France sera-t-elle condamnée pour non respect des seuils ? »
L’UFE s’inquiète seulement de l’équilibre du système électrique pour les périodes de pointe ou les centrales d’appoint sont alors sollicitées.
Cela me laisse dubitatif quand on songe qu’en CORSE nous subissons depuis trente ans, dont vingt cinq sous totale dérogation de l’état, une pollution de micro particules en BASE, soit du 24h sur 24.
Oui Corneille,
Ce "lobbying" auprès des décideurs Européens valait le coup d’être mis en évidence?
Les 2500 phases transitoires de la centrale du Vazzio constatées en 2008 témoignent bien d’une utilisation en semi base, ou en pointe. On est pile-poil dedans.