Lâ��art de la communication : les subtilit�©s du jeune directeur.
Dans la Corse Votre Hebdo cette semaine, rubrique énergie, l’article relate le séminaire d’avril 2008 à Ajaccio, organisé par EURELECTRIC, « association représentative des intérêts communs de l’industrie électrique européenne »
Le très professionnel jeune directeur de l’EDF, y parle de modernisation des moyens de production classiques et d’impact environnemental et cite les mots du président de la Collectivité Territoriale de Corse au sujet de la Corse :
«un acteur à part entière de la fourniture électrique, je dirai même un véritable prescripteur »
Ensuite le jeune directeur commente : « la Corse peut avoir valeur d’exemple pour les autres iles »
ARIA LINDA relie les morceaux, ça donne :
La Corse est un acteur à part entière, un véritable prescripteur de la modernisation des moyens de production classiques, et de leur impact environnemental. Pour l’instant, elle n’a pas valeur d’exemple.
Reste à savoir si les intérêts (communs) de l’industrie électrique…………
…… laissent de la place aux intérêts communs des Corses et de leur environnement.
Il faut se souvenir qu’en 2005, 9 mois après la crise énergétique, au terme d’une gestation intellectuelle forte, de l’accouplement des articles 3 et 4 de la délibération 05/225 naissait le chimérique " moteur propre au fuel". Le jeune directeur désigne donc la Collectivité Territoriale de Corse comme seule responsable du fait de son vote.
Certains des protagonistes de cette FIV sont repartis, passé le "rapport". L’un d’eux revient en M. GALSI avec un tuyau pour que ça gaze… au moins dans l’utopique !
Dans son bulletin, TUTTI IN PIAZZA, publie le droit de réponse du jeune directeur d’EDF au communiqué du président d’A SENTINELLA. Le jeune directeur y rappelle sans détour la responsabilité de l’Assemblée de Corse et situe l’autre responsabilité dans le dossier.
Celle de l’Etat qui dans un premier temps a désigné le site BASTELICACCIA comme meilleur compromis par les sites « examinés » et sur qui reposera, au terme de l’enquête publique la délivrance d’exploitation d’une installation classée au titre de l’environnement, courant 2009. A noter que les commissions annoncées par le préfet le 4 janvier 2008 se font attendre.
Le très professionnel directeur nous reparle ensuite du GALSI, dont le chargé par le gouvernement n’est autre que M. LETEURTROIS, auteur du "rapport" sur la Crise Energétique de Corse, qui contient l’ADN du concept du « moteur propre au fuel ».
Il cite encore la délibération 05/225 pour situer la date de raccordement au GALSI des centrales convertibles au gaz naturel : « quand il sera réalisé ». Cela donne toute la précision souhaitée par les rédacteurs des articles 3 et 4, et augure un long avenir à la consommation d’un fuel lourd très polluant qui ne trouve plus guère preneur.
L’art de la communication, permet au jeune directeur d’occulter la double entorse à la pratique d’EDF, qui non seulement ne réinstalle plus de moyens thermiques au fuel ailleurs qu’en Corse et dans les DOM TOM, mais réserve ceux qui sont encore en activité dans l’hexagone à une utilisation limitée à l’extrême pointe, alors que les moteurs propres au fuel lourd de Corse sont prévus pour une utilisation en base, c’est-à-dire qu’ils vont tourner 24h/24h.
Enfin, pas un mot sur la responsabilité du retard à la construction des nouveaux moyens hydroélectriques. Pas davantage sur le retard déjà conséquent du remplacement de la centrale de LUCIANA.
Sans conteste, le jeune directeur défend très professionnellement les intérêts de son employeur, répond de manière politiquement très correcte à nos objections, et distribue les cartons rouges. Sauf aux associations dont il ne démonte pas l’argumentaire. D’ailleurs qui le pourrait ?
Cela contraste d’autant avec l’amateurisme politique de certains élus, déjà tellement obnubilés par la carotte politicienne de la prochaine mandature, qu’eux visiblement, en oublient le 121-3.
4 réflexions sur « Lââ?¬â?¢art de la communication : les subtilitÃ?©s du jeune directeur. »
Vous avez bougrement raison jean Nicolas et il serait temps de mettre un coup de pieds dans cette fourmilière politique. Mais ce jeune et zélé directeur dâ??EDF est bien formé et bien formaté par la maison mère. On lui a appris à prendre les gens pour des cons et voilà quâ??il le fait avec beaucoup de talent, il serait prêt à boire cul sec une bonne rasade de fuel pour démontrer que le fuel est propre. Ce carriérisme là nous le connaissons car ils ont tous le même profil : Ils sont continentaux (donc pas dâ??attache), ils sont carriéristes (donc sans scrupules), ils changent souvent de poste (donc il ne subissent pas le résultat de leurs décisions) et ils officient principalement dans les îles. Mais nâ??est ce pas là les bons vieux ingrédients du colonialisme dâ??autrefois. Qui disait que lâ??histoire était un éternel recommencement ?
Mais ce jeune directeur a au moins un point commun de légitimité avec notre dernier préfet. En effet, tous les deux se référent à la décision de lâ??assemblée de Corse de 2005 adoptant le P.E .R et nous expliquent que câ??est cette décision qui leur fait obligation de réaliser la centrale au fuel et le pire, câ??est quâ??il ont en partie raison !
Alors, ils serait peut être temps que nos élus territoriaux arrêtent de déconner, il serait peut être temps quâ??enfin cette putain dâ??assemblée de Corse se décide à engager un véritable débat sur lâ??avenir énergétique de lâ??île, sur les conséquences sur la santé de la population et sur lâ??environnement, qui est et sera notre seule richesse. Mais il nâ??est que temps, avant que lâ??on nous remette encore pour trente ans supplémentaire de pollution par le fuel.
Si cela ne devait pas être le cas, il nous appartiendrait dâ??identifier les coupables et de tenter de fédérer toutes les forces de Corse en faisant appel à la conscience des citoyens afin de combattre politiquement sans pitié ces politicards sans scrupule et ce, quâ??ils soient de droite, de gauche ou dâ??ailleurs. Chaque village, chaque quartier, chaque maison devra devenir une force de résistance car lâ??avenir serait alors en danger.
Messieurs les conseillers territoriaux, il y aura des élèctions régionales, ne vous faites aucune illusion, nous vous observons à la loupe et en fonction de votre comportement sur ce dossier…….
Je rejoins billet d’humeur sur un certains nombre de remarque et c’est vrai que pour ma part, je considère que la balle est en priorité dans le camp de nos élus.
Il faut qu’ils prennent réellement conscience du poids de leur décision, qu’ils sachent que ni l’état ni les entreprises style SEI ne leur feront de cadeaux.
C’est à eux d’imposer leurs avis et leurs votes, mais en prenant en compte toutes les remarques de la communauté insulaire quand celle ci lui démontre le bien fondé.
Nous ne sommes plus au temps du colonialisme, nous avons des opinions, nous ne devons plus avoir le complexe du cargo.
Tout ce qui vient de l’autre coté de la mer n’est pas forcement meilleur et quand il le faut, il faut taper sur la table pour faire respecter ses prérogatives.
Et si nous pensions aux solutions alternative??? Depuis 2006 , l’état et les collecctivités locales font de gros effort ( malheureusement peut médiatiser ) pour promouvoir les énergies renouvelables et ce tant en Corse que sur le continent. La mieux soutenus de ces solutions en Corse est l’instalation de panneaux photovoltaique sur les maisons des particuliers, pourquoi?? Pour plusieurs raisons, d’abord un dispositif de juillet 2006 concernant le rachat de l’éléctricité EDF des tarifs de rachat trés intéressant ( 57 cts en corse le KWh, et ce pendant 20 ans garantis
) alors même que EDF le revends à 7 cts, ensuite pour toute instalation le particulier peut bénéficier d’un crédit d’impot pouvant aller jusqu’a 8000 euros pour un couple voir avec 200 euros de plus par enfant, et enfin d’une prime de la CTC pouvant aller jusqu’a 6000euros. Le dernier des avantages mais pas des moindres est que si la prodution photovoltaique est suffisante EDF n’auras plus l’"obligation" de construire une centrale thermique .
Si je vous parle de cela aujourd’hui c’est en connaissance de cause. Je suis depuis peut au fait des ravages écologique dût à la production d’EDF en CORSE et en tant que Corse Concerné j’ai quitter mon travail d’agent immobilier pourtant trés trés lucratif pour rentrer dans une société commercialisant un systéme photovoltaique et même si maintenant mais revenus sont diviser par 3 je peut maintenant me coucher le soir en me disant que j’ai contribuer à sauver la planéte pour mes enfants .
j2m,
vous avez tout à fait raison et nous sommes convaincus de la potentialité des solutions ENR.
Mais nous sommes confrontés à une décision politique de 2005 appelée Plan Energétique Corse qui à prévu de répondre à la demande par une triple source appelée trépied: 1/3 Thermique, 1/3 câble et 1/3 ENR.
La majorité au pouvoir à l’Assemblée de Corse campe sur cette stratégie. Il n’y a quâ??à voir dans l’article de la Corse Votre Hebdo avec quelle fierté son président revendique une solution chimérique appelée moteur propre au fuel, et une solution onirique appelée GALSI. Les deux lui ayant été tellement adroitement suggérées à l’insu de son plein gré par un rapporteur.
Et comme dit l’adage: les conseilleurs ne sont pas les payeurs!
Alors pour les emmener sur une solution ENR qui permettrait, comme vous le souhaiteriez, de s’affranchir d’une centrale thermique, il y a une révolution culturelle à conduire!
Anecdote:
Un préfet, un directeur et un président sont condamnés à la guillotine pour un délit type article 12-3 du code pénal. Ils se présentent dans l’ordre sous la lame. A la première descente, la machine se coince, et comme le veut la règle, la grâce est accordée au préfet. Puis vient le tour du directeur: même problème mécanique, il est aussi gracié.
Se présente le président qui regarde d’un Å?il expert la machine et s’adresse au bourreau avant de poser la tête sur le billot:
« c’est la petite bavure là qui coince! Les autres ne l’ont même pas vue! »