FUTURE CENTRALE THERMIQUE : ILS VEULENT RECIDIVER avec du FIOUL LOURD!

FUTURE CENTRALE THERMIQUE : ILS VEULENT RECIDIVER avec du FIOUL LOURD!




Hier 21 septembre 2009 de 18h à 21h s’est tenue à Bastelicaccia la première des rencontres organisée par le Préfet de Région avec la population.

 

Sans enrobage, le but déclaré de ces rencontres était d’échanger et mesurer quelle serait, des 3 communes pressenties, la population la plus encline à opposer la moins grande résistance à laisser construire une centrale thermique prévue pour être alimentée au fioul lourd, qui serait sur sa commune, ou dans sa proximité.  

 

Pourtant, immédiatement après le discours d’introduction du Préfet sur la méthode de choix pour le site et l’évocation de la possibilité d’un raccordement de la Corse au gazoduc GALSI, qui permettrait d’alimenter la future centrale au gaz naturel, moins polluant, les représentants d’EDF mettent brutalement l’accent sur leur véritable objectif, inchangé :

 

Démarrer la production de la future centrale de la Corse du Sud au fioul lourd

 

Et leur diaporama maison d’essayer de nous convaincre que la seule solution, véritablement adaptée pour la Corse, seraient encore les centrales thermiques alimentées au fioul lourd, en n’évoquant quasiment que leurs avantages, mais en reconnaissant des effets à l’utilisation du  fioul lourd.

 

Tout en nous présentant, selon eux,  les seuls inconvénients et l’inadaptabilité des autres moyens de production. Et d’enfoncer le clou avec leurs incertitudes sur la réalisation du projet de gazoduc.

 

Visiblement pas du tout concernés par le choix du site, objet de la réunion.

 

Dans la salle la population venue nombreuse à bien évidement réagi et réaffirmé son refus d’une centrale au fioul, compte tenu des nuisances de ce type de centrale, à peu de choses, identique en émission de polluants à l’actuelle centrale du Vazzio.

 

Plusieurs intervenants dans la salle ont interrogé le Préfet sur sa motivation à décider à décider d’une implantation alors que le renforcement des moyens de production depuis 2005, le bon état de l’actuelle centrale du Vazzio, et le démarrage de la future centrale de Lucciana, dont la puissance sera doublée, permettent de prolonger la durée de vie de la centrale du Vazzio.  A rappeler que le remplacement de la centrale du Vazzio n’amènera  aucune d’augmentation de sa capacité actuelle de production qui baissera de 135 MW à 120 MW.

 

Plusieurs autres interventions, dont celle du Député Européen François ALFONSI, ont fait le tour des carburants alternatifs comme le GPL, gaz de pétrole liquéfié, dont un projet de construction voté par l’Assemblée de Corse a été depuis abandonné, le GNL, gaz naturel liquéfié. Le Préfet a annoncé qu’il établirait très vite un comparatif de ces solutions et en donnerait une restitution.

 

Sur le site, le Président d’A SENTINELLA, a interrogé le Préfet sur la possibilité d’implanter la centrale sur un site moins habité comme CAPU DI FENU.

 

Les représentants du GARDE ont rappelé que des solutions EnR pouvaient permettre de minorer le recours aux énergies fossiles, et que la potentialité de productible des STEP, non pollunates, restait inexploitée.

 

Le Docteur Sauveur MERLENGHI intervenait pour rappeler l’impact des microparticules PM10 et PM 2,5 sur la santé, les maladies cardiovasculaires, les cancers et les mutations génétiques et les alertes du corps médical depuis plusieurs années .

 

La dangerosité de ces polluants était d’ailleurs confirmée par la lecture du dernier rapport de l’AFSSET décrivant le lien entre risque de mortalité et dose régulière, même à faible concentration de microparticules. Un chimiste dans la salle évoquait l’action aggravante des charges d’hydrocarbures aromatique polycycliques, HAP, cancérigènes dérivés du benzène véhiculées par les microparticules

 

Le Président d’ARIA LINDA a fait remarquer que malgré l’annonce Préfectorale, peu de d’éléments nouveaux permettaient d’accréditer l’illusoire notion de moteurs propres. Les documents sur la nouvelle centrale, dont le niveau d’émission de microparticules reste quasiment inchangé,  promis par le directeur d’EDF n’ayant toujours pas été communiqués.

 

On notait la présence de plusieurs Conseillers Territoriaux dans la salle. Jean BIANCUCCI interpellait en leur nom le Préfet sur la demande d’enquête épidémiologique restée sans réponse, alors qu’il n’existe toujours pas de registre des cancers en Corse.

 

De nombreux représentants du monde agricole présents dans la salle ont également exprimé leur opposition.

 

Pour conclure, comme il avait ouvert les échanges, le Maire de la commune Antoine OTTAVI a insisté sur le refus de la commune et de la population d’accepter une centrale au fioul sur son territoire.

8 réflexions sur « FUTURE CENTRALE THERMIQUE : ILS VEULENT RECIDIVER avec du FIOUL LOURD! »

  1. Le préfet avait annoncé par voie de presse disposer désormais d’éléments utiles mais la population est finalement restée sur sa faim car il était venu les mains totalement vides.
    Il s’est contenté de reparler du GALSI en réaffirmant qu’il travaillait dessus et qu’il y faisait travailler ses services.
    Il a pris note de réouvrir, mais surtout de découvrir, les anciens dossiers dont il n’avait pas connaissance qui pourraient conduire à l’abandon total et définitif du fioul.
    Mais que de temps perdu qui profite naturellement à l’opérateur historique qui durant le débat a persisté dans le mensonge jusqu’à une vigoureuse mise en demeure d’arrêter du conseiller territorial Biancucci.
    Des gens à la tribune soit complétement ignorants de l’historique du dossier énergétique soit complétement muet ou soit comme le directeur de la DRIRE incapable de répondre et obligé pour répondre à une question qui lui été posée de repasser la main à l’opérateur.

    Et pour finir un préfet qui préfère, c’est lui qui le dit haut et fort, déplacer l’école du village au lieu de déplacer le site de construction de la future centrale.

    On a vu à Toulouse avec la catastrophe AZF ce que donne l’urbanisation quand elle se rapproche des sites industriels, le représentant de l’état ici nous propose ainsi d’implanter un site industriel dangereux a proximité de site déjà urbanisé.

    Une bien inutile triste soirée.

  2. un seul mot me vient pour décrire mon sentiment au sujet de cette réunion : MEPRIS.
    Le préfet, M. MONTI et M. LEBEAU sont venus nous narguer. C’est misérable et pitoyable de traiter les gens de la sorte.
    Fort heureusement, beaucoup (de notre camps : les "anti fuel") ne se laissent pas intimider. Il faut vraiement la gagner cette bataille !

  3. drôle de concertation que cette réunion où les représentants de l’état et d’EDF s’étaient transformés en commerciaux du fioul lourd. Drôle de maire que celui de bastelicaccia qui dit que son conseil municipal est contre la centrale au fioul et qui reste à la même table que les autorités venues lui dire en face qu’elles implanteraient une centrale à fioul sur sa commune;
    Drôle de manière d’appliquer la charte de l’environnement en Corse et drôle de façon du président de la république faire de la corse un modèle environnemental.
    Il serait peut être temps d’arrêter de prendre les Corses pour des cons!

  4. scénario possible du maire de Bastelicaccia qui finalement va réalisé son voeu de 2007, une centrale c’est une aubaine pour les caisses de sa commune et sans se mouiller car ce monsieur est tout blanc aux yeux de ses administrés.De quoi se retrouver le cul par terre comme un ami à lui n’a pas manqué de le faire ce lundi soir.

  5. Merci pour vos contributions, vos présences.

    Il va falloir enfoncer le clou lors des autres réunions. Avec les vents dominants qui poussent la pollution et qui la stockent dans la vallée, une centrale au fioul lourd et ses centaines de tonnes de microparticules ne sera jamais assez loin de nos poumons.

    La preuve, celle qui est actuellement en dehors du triangle des futures implantation nous atteint déjà.

  6. Le préfet a finalement apporté du nouveau, on se demandait si ça serait au fuel ou au gaz, maintenant on connait sa position.
    Il avait prévenu qu’il ne prendrait aucune décision sans concerter les populations concernées par le choix du terrain.
    De ce coté, il a tenu parole, mais la première réunion a donné le ton.
    A Bastelicaccia, c’est une évidence que la population n’en veut pas sur sa commune ou à proximité.
    La municipalité officiellement y est aussi opposée, même si on peut leur reprocher d’être responsable de cette situation par leur position passée.
    La bas vu les commentaires qui circulent chez certains le passage en force risque de faire mal.
    La 2eme à Sarrola sera t’elle aussi chaude?
    Quant à la 3eme elle ressemble plus à du pipo puisque les personnes concernées par le terrain 6 bis sont celles de Bastelicaccia et non pas d’Ajaccio.

  7. La deuxième étape du pèlerinage sur la route du fioul lourd pour les autorités c’est la commune de SARROLA CARCOPINO.

    Pour avoir tenu dans cette commune l’essentiel de nos réunions puisque le maire, Alexandre SARROLA a été un des premiers opposants à l’implantation d’une centrale au fioul lourd, et pour y avoir rencontré hier soir les responsables d’associations de quartier, je pense que la population répondra présente.

    Certains d’entre eux ont d’ailleurs remarqué qu’un dispositif de protection policière s’organisait autour du lieu de la réunion, le collège qui accueille plus de 700 élèves de la vallée de la Gravona.

    Nous voilà donc rassurés!

    C’est sans doute pour protéger nos enfants des centaines de tonnes de microparticules qu’une future centrale, située sous un vent dominant à quelques centaines de mètres du collège, déverserait sur leur lieux de vie scolaire et familiale.

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