Et si EDF nous abandonnait ?
Dans le rapport LETEURTOIS de 2005 on peut lire :
page 4 « Constatant qu’aucun opérateur, y compris EDF, n’investira spontanément dans les moyens de production en Corse dans les conditions économiques en vigueur….. »
page 33 « Dans les conditions de *rémunération des capitaux investis, on peut observer en outre qu’à ce jour aucun producteur indépendant n’a manifesté l’intention d’installer des moyens de production dans l’île. » *6.5%
Sommes- nous otages d’EDF ?
…..Il semble qu’il en soit autrement
Il faut d’abord savoir qu’il existe une étude technique, réalisée à partir du schéma hydraulique de la Corse, qui a été proposée à nos élus. Cette étude comporte plusieurs aménagements de la partie hydraulique de la production et de la distribution qui permettraient d’économiser environ 120 MW, sans investissement majeur. Il faut bien mesurer que 120 MW, c’est l’équivalent d’une future centrale Vazzio Bis!
Qui pourrait avoir des raisons de refuser de telles économies ? Ca n’a pourtant l’air d’intéresser ni nos élus, ni EDF.
D’autre part, et pour ne citer que cet exemple, des représentants de la Compagnie Nationale du Rhône auraient rencontré l’état major de notre collectivité territoriale, et affirmé leur intérêt pour le marché Corse. Il s’agit donc du groupe SUEZ, qui produit déjà 25 % de l’énergie d’origine hydroélectrique française, et qui a repris plusieurs sites auparavant exploités par EDF. Au travers de sa filiale ELECTRABEL, ce groupe investit également dans la production d’énergie solaire, et vient de signer avec la commune de CURBANS pour la construction d’un parc solaire capable de produire 50 MW.
EDF n’est plus assez intéressée par la Corse? Elle a confié la Corse et les DOM TOM à sa filiale SEI. Comprend qui veut !
Elle peut prétendre que l’option tout nucléaire, « propre » au choix français, est beaucoup plus rentable, tant qu’elle n’y a pas intégré aux coûts de production, les couts de démantèlement des centrales et du retraitement des déchets.
Alors lorsque le président de l’Assemblée de Corse dans la nuit du 7 au 8 février 2008, lance pour nous faire peur « si vous continuez, EDF va vous mettre le câble » il sait pertinemment que depuis le 1 juillet 2007, le marché de la concurrence est ouvert. La finalité de cette ouverture n’était pas de nous condamner à être otages ni des choix d’EDF, ni de son envie de nous inonder d’énergie nucléaire tout en inhibant les autres options du trépied.
Force est de constater que la construction du barrage du Rizzanese est plus qu’en retard, que la tarification de rachat de l’électricité d’origine éolienne en évoluant à la baisse est devenue très peu incitative pour les investisseurs potentiels, et que rien de significatif n’est prévu en matière de solaire. Il n’y a donc que les centrales au fuel qui trouveraient grâce, puisqu’elles permettent d’écouler des stocks de produits de très basse qualité, donc à fortes émissions en polluants, mais à faible coût.
Nos élus, soit pour appliquer les affirmations du rapport LETEURTOIS, soit pour d’obscures raisons, n’ont pas donné suite à des propositions qui, sous réserve d’y inclure les nécessaires considérations sociales, semblent pourtant aller dans l’intérêt général de la Corse. Si l’on peut admettre qu’ils ont, en 2005, été trompés par une présentation habile, on peut difficilement comprendre le rejet de la motion déposée le 7 février 2008, alors qu’ils disposaient de nouvelles informations.
Le 16 février 2008, nous avons invité les élus à un débat public. Au lieu d’avoir une attitude responsable, et de venir défendre leur position, il semble qu’ils aient préféré user de tous les leviers *habituels pour semer la confusion dans le débat.
Le 9 et le 16 mars 2008, je vote éclairé.
* Dans son article paru le 22 février 2008 à la page Culture, Paul SILVANI évoque dans CORSE MATIN « un débat nourri de fantasmes et de dangers imaginaires »
Puisqu’il signe son article à la rubrique "notre histoire", il semble utile de lui rappeler qu’il en a occulté l’année 2005.
Nous lui rappelons, qu’en 2005, l’arrêté préfectoral 05-1079, qui a mis fin au régime de dérogation totale dont bénéficiaient les centrales au fuel, n’a malheureusement pas été pris sur la base de « fantasmes et de dangers imaginaires »
Errare humanum est, perseverare diabolicum
3 réflexions sur « Et si EDF nous abandonnait ? »
La Corse a besoin,non pas d’innover car les energies alternatives fonctionnent deja tres bien,mais de se dotter d’un parc d’energie alternative exemplaire. Notre ile en effet a une chance unique dans son histoire : celle de se debarrasser,une fois pour toute de cette polution hors-norme et tuante generee par les deux centrales connues et de creer un pole exemplaire et unique en Europe en s’appuyant sur un programme a objectifs clairs :
A savoir :
1. Une reduction de la consommation d’energie a objectif de 3000 watts/heure par menage a prix reduit suivit d’une hausse du cout de l’energie pour ceux qui depasseraient ce quota dans toutes les constructions d’habitation neuves dans un premier temps puis etendre l’application du decret progressivement aux autres habitations en favorisant l’isolation thermique et en mandatant l’installation obligatoire de chauffeurs d’eau solaires ainsi que de "puits dits canadien" pour la regulation climatique interieure (ete comme hiver). Des credits a long terme seraient donnes aux particuliers et guarantis par l’etat .
2. Rendre obligatoire sur une periode etalee a definir,le remplacement de toutes les lampes d’eclairage dites " a filaments" par des lampes de nouvelles generation.
3. Construction de 4 sites de 50 MW/h de production electrique par energie eolienne privilegiant les sites en mer ainsi que la haute montagne et les regions desertiques par le biais de creation d’une Societe Corse cotee sur toutes les bourses mondiales et faisant appel d’une part au capital prive et d’autre part aux aides europeenes .Un statut special hors taxe permettrait un rendement net d’environ 8% aux investisseurs et un amortissement du capital investit sur 10 annees . Ce rendement serait guarantit par L’etat sur la periode citee.
L’investissement necessaire a telle entreprise est estime a 650 millions d’euros.
4. Creation d’une societe Corse de fabrication ,d’ assemblage et d’entretient des energies nouvelles geree par la collectivite territoriale.
Cette entreprise aurait pour but de former des techniciens capables de maitriser les energies nouvelles afin de fournir des emplois en nombre et a long terme dans ce nouveau secteur.
Prioritee serait accordee et guarantie a tous les declasses provenant du secteur energetique existant sans perte de statut et de salaire.
5. Accord avec EDF qui permettrait un renforcement du cable sous-marin et l’assurance d’approvisionnement electrique en quantite supplementaire requise en periode de pointe.
6. Mise en ralenti progressif des centrales du Vasio et de Luciane .
Un debat citoyen decidera dans le temps si il faut les supprimer completement ou bien les conserver comme assurance .
Mes chers concitoyens,je sais que ce projet peu paraitre un peu flou sinon fou aux yeux de certains mais,mon experience de part mes recherches de projets energetiques neufs de par le monde me permet sans hesiter de dire que ceci est la vraie et meme la seule voie a suivre si nous ne voulons pas transmettre a nos enfants une ile poluee et ruinee par la crise petroliere qui se precise de jour en jour.
Pour rappel,les conclusions du dernier sommet de Kyoto sont sans equivoque en ce qui concerne le futur de notre planete dans le cadre des emissions de gaz a effets de serre.
Le meilleur moyen de mettre ce projet en oeuvre serait de :
1.Commisionner une etude de faisabilite sans delais en solicitant les competences de la CTC ,l’ADEME et des bureaux d’etude d’ingenieurie et ce moyennant une aide publique afin d’etudier l’aspect technique du projet.
2. Lancer une commission de representants des elus Corses dans une rapide tournee des grands projets eoliens europeens ayant pour but de fixer et convaincre toutes les parties du debat public.
3. Fixation definitive des objectifs de la Corse dans ce projet et concertation avec les acteurs de l’Etat.
4. Mise en place des mechanismes et competences du projet ( Appel de capitaux sur les bourses mondiales apres une campagne d’information du projet aupres des signataires du World Trade center et autres organisme de commerce international ,creation des statuts et entreprises necessaires au projet , fixation des delais ,du controle et des mises en application du projet )
Pour rappel,je suis pilote de ligne avec un peu plus de 400 tours du monde a mon actif , ma femme possede un doctorat en sciences physique et a soutenu une these sur le nucleaire.
Tous deux sommes determines a mettre de nos energies pour convaincre qu’il n’y a pas de perdants mais que des gagnants dans cette aventure.
La Corse a besoin de se se recentrer et de rendre espoir a tous.
Elle seule est capable de prouver a travers ce projet qu’il n’y a pas de fatalite . Nous sommes tous responsables et devons,par respect pour les generations qui nous suivent,empoigner avec coeur cette tache et prouver ainsi qu’il est possible de se doter pour des generations a venir,d’une energie propre,et abondante permetant ainsi de conserver notre place d’ile de Beaute en Mediterranee.
C’est la seule chose qui satisfasse comme aurait dit Antoine de Saint Exupery!
pour contact :
Serge et Muriel Bovy-Ramacciotti
Habitants de Vero
[email protected]
"EDF nâ??est plus assez intéressée par la Corse? Elle a confié la Corse et les DOM TOM à sa filiale SEI. Comprend qui veut !"
-> Les différentes créations de filiales (RTE EDF Transport SA pour le transport, Electricité Réseau Distribution France pour les activités de distribution, SEI et PEI en insulaire, etc.) font suites à des réglementations communautaires et à leurs transpositions en droit français. Rien à voir avec un quelconque "intérêt" ou "désintérêt" d’EDF.
"tant quâ??elle nâ??y a pas intégré aux coûts de production, les couts de démantèlement des centrales et du retraitement des déchets"
-> Les coûts de démantèlement des centrales nucléaires (et des autres) font l’objet d’une provision comptable annuelle d’EDF (comme tout autre producteur).
De plus, concernant les coûts, il faut savoir que les producteurs des systèmes énergétiques insulaires reçoivent une compensation financière qui permet de couvrir le surcoût de la production dans ces situations particulières. Ainsi, au titre de la solidarité nationale, la CSPE (contribution au service public de l’électricité) est réglée par tout consommateur final d’électricité pour :
1/Le financement de l’obligation d’achat des productions à base d’énergies renouvelables.
2/La péréquation tarifaire : ça coûte plus cher de produire dans les îles, mais ce coût n’est pas répercuté sur le consommateur (il est pris en charge par l’ensemble des français).
Enfin, pour finir de tordre le cou aux imprécisions, les productions éoliennes ou solaires sont intermittentes et peu prévisibles, ce qui fait qu’elles ne peuvent en aucun cas subvenir à l’ensemble des besoins d’une communauté sans que d’autres moyens soient démarrés pour assurer la stabilité du système électrique (notamment en fréquence et en tension).
Pour vous en convaincre, je vous invite à consulter le mémento de sûreté du système électrique (RTE 2004).
Les moyens en présence peuvent être des groupes fonctionnant à puissance réduite (donc à rendement dégradé par rapport aux conditions nominales) ou du stockage (attention à l’analyse de cycle de vie du stockage, généralement coûteux en énergie à fabriquer).
En l’absence de tels moyens, il faudrait accepter un service public très perturbé, voire intermittent (pas de vent, pas de courant).
Jacques Lefranc
Le désintérêt d’EDF est dans le rapport LETEURTROIS, le nier n’a pas de sens.
Si vous pensez qu’EDF provisionne assez pour absorber le coût du retraitement de ses centrales regardez les problèmes que lui posent la plus petite d’entre-elles, celle de BRENNILIS en Bretagne. Allez soyons sérieux! Lisez plutôt.
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/demantelement.html
Quant à l’avis de RTE, de la maison EDF, il est certains qu’ils ne vont pas se tirer une balle dans le pied! Citez-moi une autre référence.
En 2005, les 3 cuves de 30 000 m3 de capacité du Vazzio ne contenaient que 7500 m3 de fuel. C’est encore dans le rapport LETEURTROIS, et ça a été le 3eme facteur de la crise. Donc du fait de la gestion du stockage, on a du subir un service public très perturbé, voire intermittent, comme vous le dites.
Alors pas de fuel, pas de courant!
C’est vrai qu’on peut tordre le coup à beaucoup d’arguments, reste à choisir les bons.