CONSEIL ENERGETIQUE du 25 juin 2009 —- CONFERENCE de PRESSE du 26 juin 2009.

CONSEIL ENERGETIQUE du 25 juin 2009 —- CONFERENCE de PRESSE du 26 juin 2009.




CONSEIL ENERGETIQUE  du 25 juin 2009 :

Pour y avoir assisté (sous mandat syndical FO) j’ai pu intervenir au cours de la séance qui concernait la charte du photovoltaïque, et la gestion des files d’attente.

Rien de nouveau dans l’exposé de la situation de la part ENR. Sur une capacité de 80 MW, il resterait  40 MW disponibles pour les futurs projets qui représenteraient un potentiel de 350 à 450 MW. Autant dire que seulement 10 % des projets connus pourront être retenus, et que la détermination de ceux qui le seront a imposé à la Collectivité, outre la charte du photovoltaïque, à élaborer une grille de critères pour aider à la décision, et gérer la file d’attente.

Sans s’étendre sur le bien fondé des quelques 40 critères proposés, proposant notamment de fixer la capacité des projets entre 1 et 4,5 MW,  l’un d’eux à retenu notre attention :

Le Président de l’Université de Corté, interrogeant le responsable de l’ADEC, sur la situation du projet Myrthe qui devrait être inférieur à 0,9 *MW, recevait la réponse suivante :

L’électricité  tirée des Energies Renouvelables (éolien, photovoltaïque) est considérée comme fatale (aléatoire) tant qu’elle ne peut être stockée.  Le projet Myrthe consistant à stocker l’énergie (pile à combustible) n’entre donc pas dans le quota  des énergies fatales.

Demandant la parole, j’ai reformulé  la précédente définition pour faire remarquer qu’un dispositif photovoltaïque couplé à une STEP (Station de Transfert d’Energie par Pompage) était capable de stocker de l’énergie, et échapperait donc au quota de 30 % d’énergie fatale par rapport à la puissance installée.

Le responsable de l’ADEC, a qui nous avions déjà présenté l’alternative STEP au cours d’une précédente réunion, me répond que cela n’était pas à l’ordre du jour, et que rien de sérieux n’était à l’étude actuellement.

Nadine NIVAGGIONI  rebondit en exigeant une réponse sérieuse sur un sujet sérieux et capable d’augmenter la part d’électricité produite plus proprement.

Le directeur adjoint de l’EDF prend alors la parole pour affirmer que les STEP n’auraient qu’un rendement de 70 %, et que cela n’augmenterait pas la puissance installée.

J’ai repris la parole pour préciser que les rendements actuels des STEP sont plus voisins de 80 à 85 % que de 70, et qu’effectivement, si  les STEP n’augmentent pas la puissance installée, elles sont actuellement les seuls moyens de stocker de l’énergie en grande quantité et qu’elles augmentent le productible de ouvrages hydroélectriques existants.

Ces propos ne devraient pas rester sans suite…..

* Idem par exemple pour des installations photovoltaïques < 0,9 MW,  comme celles situées sur des toits d’immeubles

 

 

CONFERENCE de PRESSE du 26 juin 2009.

Mobilisés par une actualité assez chargée en évènements dramatiques (1 accident grave, et un homicide) Corse-Matin, France 3 et RCFM n’ont pu dégager des moyens prévus pour assister à notre conférence de presse.

Seule Radio Alta Frequenza assistait donc à notre exposé de la situation plutôt floue du raccordement de la Corse au GALSI, et à notre appel à la mobilisation pour le rassemblement du 29 juin 2009 à Ajaccio. L’objectif étant, au cours du rassemblement, de rencontrer le Président de l’Exécutif afin de lui remettre une motion demandant notamment à l’Etat de mener sans tarder toutes les démarches nécessaires au raccordement de la Corse au gazoduc. Motion qui serait (enfin) rapidement soumise à un vote solennel de l’Assemblée, dont tous les groupes se sont séparément déclarés favorables au raccordement de la Corse au gazoduc, et adressée au chef de l’Etat.

Faute d’une volonté affirmée de l’Etat qui tarde à se manifester, le planning d’exécution des différentes phases du raccordement de la Corse, permettant une mise en service simultanée à celui tronçon Algérie-Italie, risque d’être plus que compromis.

En effet, depuis la récente venue de M GALSI, rien n’a filtré du point d’étape sur l’avancement du dossier du raccordement de la Corse au gazoduc. Rien, sauf une brève annonce sur RCFM dont la teneur ressemblait à s’y méprendre à l’annonce faite par M GALSI en janvier 2009. Rien quI ne ressemble à un commencement de réponse à la demande d’étude d’un tracé entièrement maritime formulée par Monsieur le Préfet de Région lors de la réunion sur la PPI gaz de février 2009 à Paris.

Rien donc de satisfaisant.

Ne souhaitant pas prêter l’oreille aux hypothèses les plus farfelues engendrées par l’absence de communication envers la population, nous avons dès le lendemain matin de la visite de M. GALSI demandé audience à Monsieur le Préfet de Région, ou plutôt à son secrétariat. L’après-midi  du même jour, il nous était demandé de repréciser nos sources et de ne pas écouter les bruits. Relance du secrétariat le 24 juin, toujours pour obtenir le même rdv. Le secrétariat nous rappelle le 26 juin  pour que nous lui rappelions  l’objet de notre demande, et nos sources !

Monsieur le Préfet de Région nous ayant assuré de son intention de tenir les associations au courant de l’évolution de la situation dès le mois de mai, nous en sommes réduits à penser que la situation n’évolue pas, et qu’il nous faut amplifier nos actions.

3 réflexions sur « CONSEIL ENERGETIQUE du 25 juin 2009 —- CONFERENCE de PRESSE du 26 juin 2009. »

  1. 70 ou 85% pour le STEP, peu importe, ce ne sont pas de mauvais rendements.
    Il me semble en tout cas que c’est meilleur que le rendement brut d’une pile à combustible, non (je ne parle même pas du processus complet) ?
    On ne peut pas défendre la pile à combustible d’un côté, et recaler le STEP pour des raisons de rendement de l’autre. Ca n’a pas de sens.

    Cf Wikipédia "pile à combustible":
    "Cependant, la viabilité industrielle à grande échelle de tels systèmes se heurte au faible rendement énergétique global de l’ensemble des opérations. En effet, chaque étape (synthèse de l’hydrogène, séchage du gaz, stockage, vaporisation, rendement des réactions électrochimiques de la pile, circulation des fluides, régulation thermique, maintenance, récupération du platine, etc.) réduit un rendement global encore très décevant. En 2009, Des japonais ont réussi à maintenir un rendement de 56% plusieurs centaines d’heures avec une pile de 3 kW[2]."

  2. Pourquoi lâ??exécutif de la CTC tient il absolument à créer avec le photovoltaïque une usine à gaz en Corse ?

    Alors que sur le continent, devant lâ??embouteillage et les retards des raccordements des projets de production électrique à partir des énergies renouvelables fatales, on a simplifié et allégé les procédures ici de part ses prérogatives particulières lâ??exécutif de la collectivité territoriale au contraire tente incompréhensiblement de limiter pour les centrales au sol la puissance a installer à 40 MW, veut imposer un permis de construire la ou légalement il nâ??y en a pas besoin et veut gérer la file dâ??attente.
    Tant quâ??on nâ??y est pourquoi ne pas également vouloir aussi sâ??occuper des règles de déconnexion lorsque la production fatale est trop importante et en confier le suivi et la gestion aux élus en installant un dispatching spécifique dans lâ??hémicycle de lâ??hôtel de région.

    Alors quâ??avec un peu dâ??imagination et sans grands investissements lâ??ile pourrait disposer dâ??un mix énergétique innovant avec par exemple lâ??utilisation conjointe du photovoltaïque et de STEP pour transformer les énergies locales fatales et les garantir, lâ??allocution du président de lâ??exécutif durant le conseil énergétique du 25 juin reflète assez bien le manque dâ??ambition et la frilosité des rapports qui doivent venir en discussion devant les élus lors de la session du 29 juin 2009.
    angesantini.corse.fr/inde…

    La collectivité territoriale a certes des prérogatives particulières concernant les énergies locales et elle doit légalement être consultée et donner un avis sur tous les projets. Il y a dâ??ailleurs un accord tacite avec lâ??état pour que tout projet nâ??ayant pas reçu un avis favorable de la collectivité soit rejeté.
    Paradoxalement concernant le photovoltaïque intégré aux bâtiments, lâ??exécutif de la collectivité dans son rapport N°108 propose que sans consultation les avis soient tous favorables. Nos élus ont logiquement autre chose à faire que de donner un avis sur les 4m2 que Monsieur Tout Le Monde peut mettre sur son toit.

    Par contre les porteurs de gros projets de centrale au sol nâ??ont heureusement pas attendu les élus pour peaufiner les projets et comme il serait illusoire de vouloir créer un port à Venaco, ils ont étudié les projets ou cela est techniquement réalisable facilement et financièrement rentable.

    Nos élus territoriaux devraient donc seulement et logiquement, avec des critères locaux non techniques, se contenter de permettre uniquement de rentrer dans la file dâ??attente en laissant au gestionnaire du réseau le soin de régler par lâ??intermédiaire des conventions de raccordement et dâ??exploitation tous les autres problèmes.

  3. Bonjour,

    Fabien nous amène sur les rendements. Outre le parallèle avec le sort réservé à la pile à combustion, le rendement des STEP, même à 70% est effectivement plus que satisfaisant.

    Voilà un excellent terrain pour faire remarquer à nos amis d’EDF dont l’argumentaire est assez formaté, que le rendement des actuels moteurs thermiques n’est guère que de 35% et que ça ne les empêche pas de vouloir persister avec de nouveaux moteurs prétendument propres qui n’avoisineraient les 40 %.

    Sans parler des bilans carbone comparés de l’électricité produite au fioul lourd, et de celle produite à partir d’ouvrages hydroélectriques.

    Ca rejoint le propos de la Corneille sur le photovoltaïque!

    Si on couple suffisamment de capteurs, et/ou d’éoliennes pour remonter dans la retenue principale chaque jour la quantité d’eau turbinée par un ouvrage hydroélectrique, on obtient un bon outil de stockage d’énergie qui, du coup, n’est plus fatale.

    Avantage : on échappe au quota restrictif de 30 %, on augmente le productible de l’ouvrage, on lui conserve sa fonction hydraulique, on ne pollue que très peu.

    Que des avantages!

    Il y a même des industriels que l’opération tente, mais qui sont exclus par l’absence de possibilité de concurrence.

    Mais la CTC et EDF ont d’autres préoccupations intellectuelles, et préfèrent dans un spot TV utiliser la voix off d’un enfant pour demander ce qu’on pourrait faire pour la nature en Corse:

    Acheter des ampoules à 1�!

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