(Baccalà per Corsica)²: L’exception énergétique nous condamne au fioul et l’exemption sanitaire s’en lave les mains.

(Baccalà per Corsica)²: L’exception énergétique nous condamne au fioul et l’exemption sanitaire s’en lave les mains.

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C’est son site qui l’annonce:

"En 2016, l’InVS, l’Inpes et l’Eprus s’unissent pour créer Santé publique France, la nouvelle agence nationale de santé publique au service des populations.

En fait, Santé publique France est l’agence nationale de santé publique, créée par l’ordonnance 2016-462 du 14 avril 2016 et le décret 2016-523 du 27 avril 2016.

Et d’emblée, cette agence nationale va nous montrer qu’en matière de pollution atmosphérique, les communes rurales (métropolitaines) ne seraient pas à l’abri. C’est en tous cas ce que nous indique, l’évaluation quantitative d’impact sanitaire de la pollution atmosphérique urbaine en France , l’EQIS-PA publiée le 21/06/2016.  la synthèse de l’étude

On y apprend que dans les territoires ultra-marins, une seule zone urbaine a fait l’objet d’une EQIS‑PA, dont les résultats sont disponibles: celle de Fort-de-France en Martinique.

Vous l’aurez compris, il n’y a pas de résultats pour le territoire ultra-marin de Corse, ni pour les autres!

Alors, on pourrait poser la question à cette nouvelle agence nationale de santé publique au service des populations: c’est en raison de leur indisponibilité ou de leur incommunicabilité ?

D’après une étude de France Nature Environnement, un navire de croisière à quai polluerait autant qu’un million de voitures, en termes d’émission de particules fines et de dioxydes d’azote, y compris lorsqu’il est amarré à quai..

Le constat de FNE porte sur les dizaines de navires de croisière qui transitent et stationnent chaque jour dans le port de Marseille et cite ce paquebot d’une capacité de 6 000 passagers, servi par 2 000 membres d’équipage, qui produit de façon autonome l’électricité nécessaire à l’alimentation des cuisines, chambres froides, climatisation, éclairage…etc..

Une ONG allemande a mesuré les émissions de particules fines de ces navires près du terminal croisière de Marseille: plus de 60 000 particules extrafines par centimètre cube, soit 20 fois la concentration mesurée au parc du Pharo, près du Vieux-Port avec 3 000 particules par centimètre cube.

En cause, la nature du combustible utilisé par les navires de croisière: le fioul lourd, qui a une teneur en soufre de plus de 3 500 fois supérieure à celle du fioul léger utilisé par les véhicules diesel terrestres, voitures et camions. Et la Méditerranée reste la lanterne rouge des zones où les navires peuvent continuer à polluer sans limitation alors que du côté de la Baltique, de la mer du Nord et de la Manche sont déjà imposées des mesures de réductions de la teneur en soufre. Du coup, certains armateurs se tournent déjà vers l’alimentation de leur flotte au gaz nature.

Et revendent leur flotte diesel……..en Méditerranée!

A Marseille, l’installation d’un réseau électrique spécifique devrait bientôt permettre d’alimenter les navires, et de leur imposer l’arrêt des moteurs lors d’escales.

Une évolution dont la Corse ne peut même pas rêver: alimenter les navires à quai à Ajaccio n’engendrerait qu’une délocalisation de l’émission de polluants vers la centrale diesel au fioul lourd du Vazzio. C’est d’ailleurs le cas des véhicules électriques rechargeables sur le réseau EDF.



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