ARIA LINDA – Communiqué du 15 janvier 2008
Le conseil d’administration de l’association ARIA LINDA, constituée le 04 janvier 2008, est composé de représentants du monde associatif, de représentants élus, et de citoyens du bassin de vie ajaccien. L’association ARIA LINDA à pour objet :
- Obtenir l’abandon immédiat du projet de centrale au fioul dont l’exploitation est prévue à BASTELICACCIA.
- Agir sans délai pour que la production d’électricité ne comporte plus à l’avenir le moindre risque d’atteinte à la santé publique et promouvoir notamment à cet effet une utilisation nettement accrue des énergies renouvelables.
- Diligenter en temps utile tous recours en justice permettant d’obtenir réparation des éventuels préjudices liés à l’impact de la pollution générée par la centrale thermique du Vazzio depuis sa mise en service.
La fin d’activité de la centrale thermique du Vazzio est rendue nécessaire, tant par son niveau de pollution, par sa vétusté, par son archaïque principe de fonctionnement, par son incapacité à répondre à une demande croissante, enfin par la mauvaise qualité de sa production. Reconnaître que cette centrale, récemment équipée de filtres pollue 10 fois moins qu’à son début d’exploitation, et pollue encore 3 fois plus que son hypothétique remplaçante, c’est avoir dévoilé l’arbre qui cache la forêt.
La Corse et les DOM-TOM auraient le triste privilège d’avoir pour statut particulier d’être les seules terres de France hors métropole qui seraient équipées de centrales au fuel. Evidemment, cela présente plusieurs avantages d’ordre économique pour la filiale d’EDF qui assurera la production électrique sur ces territoires.
Pour autant, la Corse n’aspire pas à être exposée davantage et durablement aux conséquences de la pollution de ce type de centrale, ni à travers sa population, ni à travers son environnement, même si d’aucuns semblent vouloir les sacrifier sur l’autel de la rentabilité.
Le premier but que l’association ARIA LINDA s’est fixé, est de refuser l’idée même de voir renaître un clone prétendument moins polluant de la centrale du Vazzio, sur la commune de BASTELICACCIA, ou, d’ailleurs en tout autre lieu du bassin de vie ajaccien et de Corse.
ARIA LINDA veut ensuite agir pour une utilisation accrue des énergies renouvelables.
Irréalistes répondent certains, alors que nos voisins allemands ont présenté le 9 octobre 2007 à BERLIN un système décentralisé de production d’électricité à partir de sources 100% renouvelables, capable de couvrir, à terme 100% de la demande électrique nationale. A partir de sources renouvelables (éolien, solaire, hydraulique et biogaz) ce système dénommé Kombikraftwerk est capable de fournir de l’électricité de façon continue et fiable, indépendamment des conditions météorologiques.
En Allemagne toujours, la menace sur l’emploi suggérée par les tenants de la consommation d‘énergie fossile pour inquiéter les personnels des centrales, est aisément évacuée puisque le pays constate une progression de 50 % en 2 ans du nombre d’emplois liés au développement des énergies renouvelables, avec la perspective d’atteindre 400.000 emplois en 2020.
Les exemples ne manquent pas, ainsi en Espagne, où une société a installé en 2005 à SEVILLE la première centrale solaire destinée à l’exploitation commerciale en Europe. : « D’une capacité de 11 MW, elle doit produire 23 GWh par an, de quoi répondre aux besoins d’une population de 10 000 habitants. Cette production d’électricité solaire évitera le rejet dans l’atmosphère de près de 16 000 tonnes de CO2 par an »
La même société vient de remporter, au MAROC, un marché portant sur l’implantation d’une centrale à cycle combiné, utilisant l’énergie solaire et le gaz naturel, d’une capacité de 472 MW dont la mise en service est prévue pour le 1er trimestre 2009. Cette réalisation a en outre bénéficié d’une subvention du Fonds Mondial pour l’Environnement.
La mise en œuvre de moyens de production ayant un impact considérablement atténué sur l’environnement et sur les individus, à partir de sources disponibles sur notre île, est donc techniquement réalisable et dans des délais relativement courts.
Le dernier frein contre une démarche volontariste résolument axée sur le développement durable pourrait être d’ordre économique. Comme dans le cas de l’amiante, il n’est plus nécessaire de démontrer que les mises en danger de populations, de façon consciente ou inconsciente, sont des bombes à retardement qui finissent par coûter plus cher à la société tout entière, qu’elles n’ont rapporté à quelques-uns.
Le troisième volet de l’action d’ARIA LINDA, consistera à obtenir une enquête épidémiologique pour confirmer les observations d’affections et de pathologies relevées par les professionnels du corps médical, établir les liens de causalité avec les émissions caractéristiques de la centrale du Vazzio, et obtenir réparation des préjudices subis.
ARIA LINDA aurait un intérêt à inquiéter la population?
La non-réponse du représentant de l’Etat à la demande d’enquête épidémiologique formulée publiquement par Jean BIANCUCCI lors du Contrastu du 13 janvier 2008 n’est pas de nature à rassurer cette population et la conforte dans sa quête de vérité.
Le président d’ARIA LINDA Jean Nicolas ANTONIOTTI
7 réflexions sur « ARIA LINDA – Communiqué du 15 janvier 2008 »
Merci à Alta Frequenza qui a fait paraître un extrait de ce communiqué:
Aria Linda : une association contre la centrale de Bastelicaccia (Aujourd’hui 17h43)
(Frédéric Bertocchini – Alta Frequenza) – Une nouvelle association est née récemment près d’Ajaccio, Aria Linda. Créée en début d’année, cette association présidée par Jean-Nicolas Antoniotti, constituée de représentants du monde associatif, de représentants élus, et de citoyens du bassin de vie ajaccien, a pour vocation de combattre le projet de réalisation de la centrale de Bastelicaccia, dont nous avons déjà beaucoup parlé. L’association oeuvre également pour qu’à l’avenir, "la production d’électricité ne comporte plus le moindre risque d’atteinte à la santé publique". Il s’agit donc "de promouvoir une utilisation nettement accrue des énergies renouvelables". L’association Aria Linda espère également "diligenter en temps utile tous recours en justice permettant d’obtenir réparation des éventuels préjudices liés à l’impact de la pollution générée par la centrale thermique du Vazzio depuis sa mise en service".
oui pour plusieurs centrale photovoltaique de 11 mw (comme en espagne) les citoyens sont tous d’accords , du couché du soleil a son levé ainsi que lorsque le temps est couvert, de ne pas utiliser l’electricité, enfin l’hiver à partir de 18 h les magasins et toute l’economie s’arreteras pour vivre comme nous vivions avant l’arrivée de l’electricité; et oui ca c’est la realité du photovoltaique;Il nous faut une vraie centrale mais pas au fioul , alors la meilleur solution serait de revenir au cable entre le continent et la corse et la c’est fini la pollution sur notre ile , mais voila un autre probleme surgit, les personnels actuels des centrales et leurs familles plus tous le intervenants qui gravitent autour se retrouveront aux chomages , et oui une crise supplementaire que l’economie de la corse ne pourra gerer , donc si il y a des idees meilleurs (evidemment qui au niveau cout ne soit pas demesuré ( les barrages qui ne servent que d’appoints et encore en cas de pluie l’hiver )
je reviens car j’avais oublié de preciser que l’allemagne est un mauvais exemple , car il ne faut pas oublier que nous leurs fournissons ainsi que l’italie, la belgique et j’en passe environ 30 pourcent d’electricitée par jour ce qui represente environ 30 fois la consommation en corse qui est environ de 400 mw jours et oui les chiffres parlent
Les techniques du solaire ont évolué, rassurez vous, nous n’allons pas revenir à la bougie. La production avec le soleil, source inépuisable et non polluante, cela se fait ailleurs, et nous ne sommes plus des ânes comme avant, nous avons compris et subis avec le Vazzio 1 et nous savons dorénavant réfléchir et proposer.
D’autres opérateurs de production qu’ EDF, tel SUEZ sont sur les rangs par exemple pour le solaire. Il n’y a plus de monopole de production depuis quelques années, ouverture des marchés oblige.
Pour mémoire petit rappel de l’ARTICLE 6 du P.E.C de 2005:
DEMANDE que lâ?? Etat, responsable du choix des procédures, engage
celles-ci, sans délai, et retienne dans le respect de la loi, celle qui lui semblera la plus adaptée pour sélectionner, dans lâ??urgence, le futur producteur dâ??électricité.
Un exemple à Curbans pour du solaire sur le continent, un village qui s’est payé le luxe de choisir une filiale de Suez face à deux concurrents également alléchés par l’offre. " Et pourtant ce n’était pas Suez qui mettait le plus d’argent sur la table".
L’argument économique ne doit plus être le seul pris en compte, la santé des populations voisines, par contre, en est un indiscutable et incontournable et surtout prioritaire.
Quelques rappels sur le solaire:
– Solaire Thermique , basé sur la chaleur ( chauffe eau individuel pour particulier ou petite et moyenne entreprise ou collectivité).
– Solaire Photovoltaïque ,basé sur le flux lumineux ( production d’électricité individuel pour particulier ou petite et moyenne entreprise ou collectivité).
– Solaire à Concentration , basé sur l’optique et le calorifique (production d’électricité importante par opérateur).
Cette technologie permet de â??lisserâ?? la production sur quasiment 24 heures, grâce à un stockage thermique pour faire tourner une turbine, et donc produire de lâ??électricité, de nuit. De par cette possibilité, le solaire à concentration ne présente pas le même inconvénient que le solaire classique, en permettant une relative adaptabilité aux variations de consommation électrique.
C’est en faisant un mixte de toutes ces possibilités de production, Solaire, Eolien , Hydraulique, Gaz Naturel, GPL, Importation par la Sarco, Maitrise de l’énergie etc etc…. que nous pouvons déjà proposer d’autres alternatives. Il faut que la CTC en prenne conscience et revienne sur la décision de la centale au Fuel dans la région d’Ajaccio. Cela est un désastre sanitaire et une aberration, nous avons tout de même une expérience et un vécu de trente ans.
La Corse ne mérite surtout pas cela.
Comme est une aberration et un leurre, le fait de construire un gazoduc de gaz naturel, raccordé au GALSI dans l’extrême sud pour approvisionner une centrale dans les environs d’Ajaccio qui produira une énergie que l’on devra évacuer par de nouvelles lignes aériennes 90 KV à construire, afin d’alimenter en électricité ce même extrême sud, région en pleine expansion.
Par ailleurs, le Premier ministre a réaffirmé cette semaine à nos 13 élus participants à une réunion à Paris, l’engagement de l’Etat pour la construction du gazoduc qui doit relier l’Algérie, la Sardaigne et la Corse. Chantier prévu sur cinq années.
Cette nouvelle récente très bonne décision n’empêche cependant pas que le GALSI n’alimentera jamais Ajaccio, au plus il pourra desservir l’extrême sud, la plaine orientale et peut être Bastia. Mais tout ce qui pourrait être alimenté à partir du gaz naturel, chauffage individuel et collectif, climatisation réversible (pas possible aujourd’hui avec les types de gaz proposés par GDF), permettrait en plus de diminuer le besoin d’énergie électrique.
On voit que tout s’enchaine et que tout s’imbrique, un choix, une décision modifient les données. Il faut réfléchir et proposer des alternatives, c’est actuellement le principal objectif des deux associations A SENTINELLA ( http://www.a-sentinella.tk ) et ARIA LINDA, avec le préalable de la modification par le C.E.C de la construction à Bastelicaccia d’une centrale à moteurs soit disant propres fonctionnant au fuel par des turbines à Gaz.
Aussi, pourquoi alors ne pas directement envisager une production locale, dans cinq ans avec une batterie de Turbines à Gaz, propres et non polluantes, par exemple sur la plaine orientale. Je n’ose pas proposer le site de Spérone, sachant qu’il ne sera, à coup sûr, pas retenu ni envisagé par notre Président de l’Assemblée Territoriale, ne parlons pas non plus de la pinède de Calvi.
Cela permettrait, de diminuer le besoin de production d’énergie sur la région d’Ajaccio, donc la taille de l’usine au GPL de Bastelicaccia, d’éviter la construction de nouvelles lignes aériennes de transport d’énergie à partir de cette unité de production, et pourquoi pas peut être aussi enfin de régler le problème des sphères de Loretto, en convertissant Ajaccio au gaz naturel à partir de ce même GPL.
Il faut continuer à cogiter, à proposer et surtout à éviter une nouvelle monumentale erreur sur le choix du fuel.
Il est vrai que le grand sud se situe parmi les plus grosses progression en consommation, et qu’il a la chance d’être proche du tracé du GALSI.
Pourquoi finalement ne pas produire, ainsi que le recommande EDF au plus près de la demande?
En réponse à un article de presse du 3 février 2008, dans lequel une élue prétend et annonce mensongèrement, volontairement ou pas, que la décision de la CTC doit être respectée, je tiens a rassurer cette Dame en lui confirmant que les associations sont tout a fait dâ??accord sur le contenu du trépied énergétique décidé par la C.T.C.
Le principe de la diversité des sources de production nâ??est aucunement remis en cause.
Comme il est mentionné, cette décision représente le fruit dâ??un travail sérieux et approfondie.
Ce qui est contestable et contesté dans cette affaire, câ??est que ce travail mené dans lâ??urgence en 2005, soit disant sans précipitation, aboutit, après deux ans de silence et dâ??attente, sous et avec menaces de coupures de la part dâ??EDF avec lâ??assentiment du Président de lâ??exécutif et du Préfet, à une brusque décision Préfectorale, qui elle est prise et annoncée en catimini au moment des fêtes de fin dâ??année, sans le respect de tous les articles du P.E.C, avec entre autre lâ??absence des obligations de lâ??article 8 sur la nécessaire concertation. Le soit disant débat sur FR3 Corse, Cuntrastu du dimanche 13 janvier 2008, en est le plus bel exemple, et nous a permis de prendre connaissance des complicités locales, en confirmant le choix du fuel.
Et tout ça uniquement pour des considérations économiques, afin de grossir un marché de fourniture de moteurs au fuel destinés à la nouvelle filiale dâ??EDF, S.E.I ( Systemes .Energètiques Insulaires ), filiale chargée de la construction et de lâ??exploitation de centrales thermiques au fuel dans les îles, Martinique, Guadeloupe, Réunion, St Pierre et Miquelon, et Corse. Toutes autres considérations, aussi bien environnementales ou sanitaires, ne trouvant alors pas de place.
Ce qui est vrai par contre, câ??est que la mention de centrale au fuel, à lâ??article 4 du P.E.C, était complètement passée inaperçue en 2005, aussi bien auprès de la population que de ses représentants à lâ??assemblée. Nous avons déjà eu malheureusement une première expérience avec le Vazzio, catastrophique au niveau environnemental et sanitaire et nous ne voulons pas permettre la reproduction de la même erreur. Nous avons été tous fautifs à la fin des années 70 et nous ne voulons pas que nos enfants subissent la même chose. Et comme le dit un proverbe, il nâ??y a que les imbéciles qui ne changent pas dâ??avis.
De plus, depuis peu, un nouveau délit est apparu, concernant les décideurs et les responsables, des mises en examen peuvent être prononcées pour "tromperie aggravée".
A chacun de prendre ses responsabilités.
En réponse à un article de presse du 3 février 2008, dans lequel une élue prétend et annonce mensongèrement, volontairement ou pas, que la décision de la CTC doit être respectée, je tiens a rassurer cette Dame en lui confirmant que les associations sont tout a fait dâ??accord sur le contenu du trépied énergétique décidé par la C.T.C.
Le principe de la diversité des sources de production nâ??est aucunement remis en cause.
Comme il est mentionné, cette décision représente le fruit dâ??un travail sérieux et approfondie.
Ce qui est contestable et contesté dans cette affaire, câ??est que ce travail mené dans lâ??urgence en 2005, soit disant sans précipitation, aboutit, après deux ans de silence et dâ??attente, sous et avec menaces de coupures de la part dâ??EDF avec lâ??assentiment du Président de lâ??exécutif et du Préfet, à une brusque décision Préfectorale, qui elle est prise et annoncée en catimini au moment des fêtes de fin dâ??année, sans le respect de tous les articles du P.E.C, avec entre autre lâ??absence des obligations de lâ??article 8 sur la nécessaire concertation. Le soit disant débat sur FR3 Corse, Cuntrastu du dimanche 13 janvier 2008, en est le plus bel exemple, et nous a permis de prendre connaissance des complicités locales, en confirmant le choix du fuel.
Et tout ça uniquement pour des considérations économiques, afin de grossir un marché de fourniture de moteurs au fuel destinés à la nouvelle filiale dâ??EDF, S.E.I ( Systemes .Energètiques Insulaires ), filiale chargée de la construction et de lâ??exploitation de centrales thermiques au fuel dans les îles, Martinique, Guadeloupe, Réunion, St Pierre et Miquelon, et Corse. Toutes autres considérations, aussi bien environnementales ou sanitaires, ne trouvant alors pas de place.
Ce qui est vrai par contre, câ??est que la mention de centrale au fuel, à lâ??article 4 du P.E.C, était complètement passée inaperçue en 2005, aussi bien auprès de la population que de ses représentants à lâ??assemblée. Nous avons déjà eu malheureusement une première expérience avec le Vazzio, catastrophique au niveau environnemental et sanitaire et nous ne voulons pas permettre la reproduction de la même erreur. Nous avons été tous fautifs à la fin des années 70 et nous ne voulons pas que nos enfants subissent la même chose. Et comme le dit un proverbe, il nâ??y a que les imbéciles qui ne changent pas dâ??avis.
De plus, depuis peu, un nouveau délit est apparu, concernant les décideurs et les responsables, des mises en examen peuvent être prononcées pour "tromperie aggravée".
A chacun de prendre ses responsabilités.