Pourquoi le PDG d’EDF vient-il en Corse alors qu’il a bien d’autres chats à fouetter ?

Pourquoi le PDG d’EDF vient-il en Corse alors qu’il a bien d’autres chats à fouetter ?

Pourquoi le PDG d’EDF vient-il en Corse alors qu’il a bien d’autres chats à fouetter ?


Flamanville en France, Olkiluoto, en Finlande témoignent du fiasco des réacteurs nucléaires dits « de troisième génération ». Les fleurons!

Ils devaient entrer en service au bout de quatre ans et demi : temps doublé en France, bientôt triplé en Finlande.

Leurs coûts respectifs (on en serait à 10.5 Md d’€ chaque) atteindraient plus du triple du coût annoncé. Ce qui n’empêche pas, malgré la polémique interne au groupe, l’énergéticien d’enfoncer le clou à Hinkley Point. Cette future implantation nous renseigne sur le réel prix du MWh nucléaire qui serait demandé aux Anglais. Plus de deux fois le coût historique avancé dans l’hexagone.  

Et en quoi ce réacteur à eau pressurisée (EPR) se distingue-t-il de ses ainés qui équipent déjà les vieilles chaudières comme celle de Fessenheim?

La très rapide cocotte-minute a juste changé de nom.

Mais pas de technologie : le réacteur à eau pressurisée n’est rien d’autre qu’un clone des 58 réacteurs déjà en activité dans l’hexagone. La fission des atomes d’uranium chauffe l’eau maintenue sous pression (pour la maintenir à l’état liquide) contenue dans un premier circuit. La chaleur est ensuite échangée avec un second circuit où de l’eau peut enfin s’exprimer sous forme de vapeur pour entrainer les turbines couplées à des générateurs qui produisent de l’électricité.

Petit, petit soucis, grand, gros soucis :

Mais hors des circuits d’expérimentation, en application industrielle la maitrise de l’ébullition nucléaire n’est pas chose aisée, les ardeurs du monstre sont plus difficiles à maitriser que dans l’éprouvette.


Economie du modèle :

Souhaités beaucoup plus puissants que leurs ainés (Tricastin, Chinon) les nouveaux EPR, auraient aussi dû être plus sûrs comme l’avait édicté l’ASN en 1993…donc plus chers !

Plus jamais ça!

Three Mile Island, Tchernobyl en 1986, Fukushima, les 3 cœurs en fusion et hors de maitrise ont marqué les esprits.

 

Un bunker de tôles, de ferraillage et de béton :

« Cible » : Protéger le cœur des agressions extérieures et protéger l’extérieur des agressions d’un cœur en fusion.

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Douce illusion:

Pour pallier au risque de panne du système de refroidissement du cœur à cœur on l’a doublé: quatre pompes au lieu de deux!  A Fukushima l’ensemble du dispositif de refroidissement a été noyé, privé d’alimentation électrique, et donc inhibé par un improbable tsunami. Aussi improbable que la sous-estimée sismicité des zones d’implantation des centrales nucléaires.

 

Réfractaire :


Depuis, malgré les efforts de dissimulation des métallurgistes et des façonneurs, la fragilisation des cuves, effet indésirable d’un excès de carbone des aciers est avérée. La cuve n’étant plus considérée capable de contenir l’extraordinaire chaleur sans finir par se déchirer, nos ingénieurs ont pensé à lui mettre une couche anti-fuite supposée résister aux calories…combien de temps ?

En surface, l’inextricable usine à gaz : un enchevêtrement de structures, de tuyauteries, de capteurs, de sécurités. Une conception simple sur la planche à dessin, mais a priori très mal appréhendée par les blouses blanches en termes de complexité de réalisation, notamment pour le chaudronnier et le maçon.

 

Talon d’Achille ou chevilles enflées des X mines ?

Les hommes de l’art de l’énergéticien, c’est bien connu, même en Corse, ne perdent pas leur précieux temps à écouter les exécutants, leurs sous-traitants jusqu’aux 7eme niveaux, et  encore moins les "non-sachants".

Ces derniers, eux, savent néanmoins que le diable se cache dans les détails.


C’est pour ça que le PDG d’EDF vient en Corse ?

Pour nous demander de payer les pots cassés du nucléaire en finançant une station de transfert d’énergie par pompage insulaire à 80 % sur la finance territoriale?

Alors que nous sommes encore sous l’impact sanitaire de 40 ans de centrales diesels à fioul lourd?

 

Plus jamais ça ? Non, aucun changement de paradigme pour la Corse !

Pour doubler la puissance de sa future centrale Vazzio Bis, EDF n’a pas sollicité le concour financier de la Région Corse. La rémunération, à hauteur de 11 %, est garantie pour les capitaux investis par l’énergéticien pour la réalisation d’ouvrages de production thermiques fossiles.

 

EDF, comme pour l’EPR dans l’hexagone, campe sur ses dogmes pro-thermique-fossile en Corse :

Le modèle imposé aux ZNI, sous le regard de la CRE, doit être suffisamment rentable, même si le gaz naturel n’y sera probablement jamais acheminé.


Les RT bien plus à l’écoute que les media!

Ceux qui nous avaient remis en mains propres l’arrêté du Préfet de Corse nous interdisant de manifester notre soutien à la COP 21, s’interrogent sur le comportement d’Aria Linda lors de cette visite.

 

Dans l’e-media, rien ne presse.

 

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