Les préfets de Corse peuvent tranquillement perpétuer les périodes d’interdiction de brulage et leur corrollaire tacite : les périodes de brulages autorisés.

Les préfets de Corse peuvent tranquillement perpétuer les périodes d’interdiction de brulage et leur corrollaire tacite : les périodes de brulages autorisés.

Comme chaque année, la fin de la période préfectorale d’interdiction de brulage relance les mises à feux tous azimuths.
A Bastelicaccia, plus précisement à Bottacina, ce 17 octobre 2018 à 10h50 on pouvait observer le panache de fumée d’un brulage tacitement autorisé.
A Ajaccio, à Mezzavia, à la Confina, ce 17 octobre à 13h54 on pouvait encore observer le panache de fumée d’un brulage tacitement autorisé.


Ces panaches de fumée ont-ils véritablement eu un impact sur la qualité de l’air respiré en Corse, et plus précisement en Corse du Sud?

Il semblerait que non, du moins si l’on se réfère aux mesures de la qualité de l’air réalisées par Qualitair Corse pour la Corse du Sud ce jour-là.

L’AASQA dispose, pour toute la Corse du Sud, de 3 points de mesure des particules PM 10 tous situés sur la commune d’Ajaccio: place du Diamant, dans le quartier de Canetto et place Abbatucci.

Et d’un point de mesure situé sur la commune de Sarrola Carcopino au lieu dit Piataniccia en face du collège de Baléone dedié à la surveillance de la centrale du Vazzio.

Force est de constater dans le tracé ci-dessus qu’il n’y a pas eu d’impact significatif en concentrations horaires aux heures de constatation des panaches pour la journée du 17 octobre 2018.
Force est de constater dans le graphique ci-dessus relatifs aux mesures PM 10 du mois d’octobre que la journée du 17 octobre 2018 ne fait pas apparaitre d’impact significatif en moyenne journalière. On serait même sous la tendance moyenne du début du mois d’octobre.

Il n’est donc pas officiellement constaté que le brulage tacitement autorisé porte atteinte au droit de chacun de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé.

Même constat pour l’impact de la centrale du Vazzio, dont le tracé (Sarrola Carcopino) comporte tout de même quelques journées de carence.

En l’absence communication de résultats, on peut se demander ce qu’il ressort des mesures demandées par la DREAL pour mieux évaluer l’impact de la centrale du Vazzio sur le site de la Confina 2, et de celles réalisées par la CAPA, avec ses propres moyens de mesure, en ville d’Ajaccio.

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