Les associations et les élus toujours mobilisés contre les centrales au fuel.

Les associations et les élus toujours mobilisés contre les centrales au fuel.

Le collectif ARIA LINDA et l’association A SENTINELLA communiquent :
 
 
 
Mardi 6 mai à 18 h 30, à la mairie annexe de SARROLA CARCOPINO, s’est tenue une réunion à laquelle assistaient de nombreux Maires et représentants des Maires des communes des vallées de la GRAVONA et du PRUNELLI ainsi que des Conseillers Territoriaux, des Conseillers Généraux et des représentants des associations de défense de la santé et de l’environnement.
 
L’ordre du jour de cette réunion à l’initiative d’ARIA LINDA et d’A SENTINELLA concernait plus particulièrement le rejet de l’implantation de nouvelles centrales au fioul, en raison de leur impact sanitaire et environnemental.
 

 
 
·                    Les décisions suivantes ont été arrêtées à l’unanimité des participants:
 
1°) Une délégation des associations demandera à être reçue par la municipalité d’AJACCIO et par la C.A.P.A en vu d’échanger sur le projet d’implantation de la future centrale thermique. 
 
2°) Pour relayer la demande d’avis formulée par les associations auprès du Président du Conseil Général, les Conseillers Généraux présents, Jean Louis LUCIANI et Alexandre SARROLA ont prévu de déposer une motion lors de l’assemblée du mois de juin.
 
3°) L’argumentation développée par les représentants d’ARIA LINDA et d’A SENTINELLA, lors de la rencontre des Présidents des groupes politiques représentés à l’Assemblée de Corse a mis en évidence la nécessité de l’ouverture d’un débat serein et constructif sur la politique énergétique de la Corse.
 
A cet effet, les Conseillers Territoriaux présents, Nadine NIVAGGIONI, Jean BIANCUCCI et Jean Louis LUCIANI,  envisagent de déposer une motion lors de la prochaine session de l’Assemblée de Corse afin que cette question soit examinée. Le Conseiller Territorial Antoine OTTAVI, corédacteur de la motion déposée le 7 février 2008, mais retenu par une autre réunion, a également annoncé son intention de s’associer à cette nouvelle démarche, à laquelle plusieurs Conseillers Territoriaux d’autres groupes ont souhaité participer.
 
4°) Les maires présents ou représentés, sur proposition d’ARIA LINDA et d’A SENTINELLA, ont accepté à l’unanimité, d’organiser simultanément un référendum d’initiative locale afin de consulter et de mettre en évidence les souhaits de la population concernée, si le projet d’implantation des centrales au fioul n’était définitivement abandonné. Il est à noter que les délibérations, contre le projet de centrale au fuel, des communes littorales de COTI CHIAVARI à VILLANOVA, celles des communes des vallées du PRUNELLI et de la GRAVONA, en passant par BASTELICACCIA continuent d’être adoptées, et que les Maires de communes soumises aux émissions, pour l’instant réduites de la centrale de LUCCIANA commencent également à envisager de réagir de façon concertée.
 
 
5°) Les participants réitèrent la demande d’ouverture d’une enquête d’étude épidémiologique faite au Préfet de Corse, et constatent la similitude de l’opacité entretenue sur ce dossier, avec celle du dossier TCHERNOBYL marqué par la récente démission du Dr FAUCONNIER. Les regards se sont portés sur le PIEDMA, et son concept dit « d’unité de valorisation des déchets ménagers » dont les fumées de combustion pourraient également avoir de redoutables conséquences sur la qualité de l’air en Corse.  
 
Enfin, les quatre députés de Corse vont prochainement être sollicités pour introduire une demande d’évolution de la directive ATMO, et donc de l’arrêté du 22 juillet 2004 relatif aux villes de plus de 100 000 habitants. Cet arrêté impose la surveillance des HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques), notamment rejetés par les combustions des moteurs thermiques au fuel lourd, et qui sont clairement identifiés comme responsables du développement de cancers, de maladies cardiovasculaires, d’affections respiratoires, d’un taux de mortalité prématurée estimée à 8 % et d’effets mutagènes (indications locales corroborées par l’OMS). Pour la Corse il apparaît nécessaire d’étendre la notion de ville à celle d’agglomération pour accéder à un niveau de surveillance de la qualité de l’air dont les populations des deux grands bassins de vie sont actuellement privées.
 

Les associations de défense de la santé et de l’environnement resteront mobilisées et poursuivront leur sensibilisation et leurs actions jusqu’à l’obtention de l’abandon des projets de centrales au fioul et la mise en œuvre de solutions alternatives.

2 réflexions sur « Les associations et les élus toujours mobilisés contre les centrales au fuel. »

  1. Lorsque le premier adjoint au maire de BASTELICACCIA « pète les plombs » !

    Voilà un peu plus de trois mois que notre association existe et combat sans relâche contre lâ??implantation de la centrale à fuel lourd. Lâ??efficacité de notre action nâ??est plus à démontrer car elle a déjà permis, par la forte mobilisation et la multiplicité des actions, dâ??obtenir un premier résultat : Le préfet en accord avec le ministère concerné a décidé de surseoir à lâ??implantation sur le site de Bastelicaccia en attendant dâ??autres expertises.

    Mais pour cela il aura fallu, des conférences de presse, des rassemblements publics, des réunions avec des élus ( maires, conseillers généraux, conseillers territoriaux), la rédaction et la distribution de dizaines de milliers de tracts dans la région dâ??AJACCIO, la vallée de la GRAVONA, la vallée du Prunelli, la rive sud , le collage de milliers dâ??affiches, lâ??organisation de dizaines de réunions publiques dans toutes les communes de la vallée de la Gravona, des dizaines de réunions de la commission technique, de la commission action ainsi que du conseil dâ??administration de lâ??association. Mais également, des dizaines de réunions avec nos partenaires du collectif ARIA LINDA.

    Il est aussi important de rappeler que ce travail, qui a nécessité des centaines dâ??heures dâ??effort et dâ??investissement, jour et nuit, a été accompli par des militants qui ont donné le meilleur dâ??eux mêmes au service des autres, très souvent au détriment de loisirs et de leur vie de famille et ce bénévolement.

    Pourtant, le combat est loin dâ??être terminé ! Après avoir rencontré les responsables de chaque groupe de lâ??assemblée de corse, même si nous avons bon espoir de faire enfin ouvrir un débat sur la politique énergétique de la Corse, la direction dâ??EDF continue dâ??avancer sournoisement son projet de centrale à fuel lourd, les expertises que nous avons demandées au Préfet nâ??ont pas été réalisées et la nomination dâ??un monsieur GALSI par le Gouvernement ressemble davantage à une manÅ?uvre de diversion quâ??à une réelle volonté politique. En effet, aucun accord nâ??a encore été conclu entre la France et lâ??Italie et le plan indicatif pluriannuel des investissements dans le secteur gaz période 2006-2015 précise clairement page 56 « pour AJACCIO il nâ??y a pas de desserte envisageable en raison du tracé du GALSI ».

    Afin de ne pas relâcher la pression, notre association a décidé de procéder à de nouvelles actions, dont un affichage. Et alors quâ??une de nos équipes de militants affichait à BASTELICACCIA sur le mur dâ??un « casellu » où lâ??on retrouve régulièrement diverses affiches et inscriptions, le premier adjoint au maire de BASTELICACCIA dans un scénario digne des « flics à Miami », débarquant en toute hâte de sa voiture, interpella haineusement nos militants, indiquant que ce « casellu » lui appartenait, quâ??il interdisait que lâ??on y appose des affiches et quâ??il déposerait une plainte contre les afficheurs de lâ??association. Nos militants, qui ignoraient à qui appartenait ce mur, voyant lâ??état de nervosité extrême dans lequel se trouvait cet individu, retirèrent immédiatement les affiches en demandant néanmoins si les précédents afficheurs avaient également fait lâ??objet dâ??un dépôt de plainte ?

    Câ??est alors que le premier adjoint « péta les plombs » et proféra des menaces à lâ??encontre de nos militants et de notre association. La virulence de cette attitude doit nous conduire à nous interroger, les élections municipales passées, le masque électoral que portait jusquâ??à présent le premier adjoint se fissurerait-il pour laisser apparaître un partisan de la centrale et de la taxe professionnelle contre la santé de la population ? Les habitants de BASTELICACCIA qui combattent avec nous contre lâ??implantation de la centrale au fuel apprécieront !

    Compte tenu de cet événement grave et intolérable, alors que notre association mène un combat apolitique considéré comme exemplaire par tous les observateurs, le conseil dâ??administration de notre association demande solennellement au maire et au conseil municipal de BASTELICACCIA de condamner sans réserve lâ??attitude du premier adjoint, dont la déontologie de la fonction devrait au moins lui faire obligation de se maîtriser en se comportant en être civilisé. Si cela nâ??était pas le cas, nous devrions nous résoudre à les considérer complices de cette affaire et en tirerions toutes les conséquences.

    Quoi quâ??il en soit, personne ne nous empêchera de poursuivre notre combat contre la centrale au fuel !

  2. Je pense que nous sommes enfin rentrés à fond dans le débat démocratique et que les populations prennent aujourd’hui réellement conscience du danger des centrales au fioul.
    Votre pétition en ligne, vos réunions d’information dans les villages, vos tractages en sont une preuve évidente et formidable.
    Il est à noter aussi une évolution importante dans votre communication, on ne parle plus uniquement aujourd’hui de Bastelicaccia mais du golfe d’Ajaccio, et on parlera bientôt de la Corse entière car ça commence à bouger dans la région Bastiaise.
    Plus de centrale au fioul sur l’ile de beauté.
    Comme pour Tchernobyl, les néfastes retombées mortelles ne connaissent pas les limites administratives, les populations ont été menées en bateau et trompées déjà deux fois, elles ne le seront une troisième fois.
    Concernant Ajaccio, il faut que les habitants aussi se mobilisent car quelque soit le lieu d’implantation, si le projet fioul n’est pas abandonné, ils auront à subir la pollution à venir comme les habitants de la Gravona la subissent depuis trente ans.
    Tutti insème.

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