France condamnée dans 12 villes par l’UE pour pollution. Mais pas en Corse! Un mode de calcul minorant masque le nombre, l’ampleur, la durée et la récurence des dépassements mesurés.
La France a été condamnée le 24/10/2019 par la cour de justice de l’UE pour avoir dépassé depuis 2010 dans 12 agglomérations, de « manière systématique et persistante », la valeur limite annuelle pour le dioxyde d’azote.
Et la justice européenne pourrait ne pas en rester là. Egalement dans son collimateur, le non-respect depuis 2011 des valeurs limites applicables aux particules PM10.
*Elisabeth Borne, la ministre de la transition écologique et solidaire a indiqué prendre acte de la décision.
En Corse, le mode de calcul minorant masque
le nombre,
l’ampleur,
la durée et
la récurence des dépassements.
L’exploitation des concentrations mesurées en particules PM 10 et PM 2,5 sous forme de moyennes journalières lisse les périodes de pics et les heures de dépassement de seuil des valeurs limites pour la santé humaine.
Démonstration pour les PM 10:
La superposition des courbes des concentrations horaires en PM 10 mesurées sur 12 journées de 24 h00 pour la période du 13/10/2019 au 24/10/2019 fait apparaitre le cumul horaire des heures de dépassement du seuil de 50 µg/m3 des valeurs limites pour la santé humaine.
Ces relevés sont ceux des 8 cabines de mesure PM 10 de Venaco, Ajaccio Canetto, Bastia Montesoro, Ajaccio Abbatucci, Bastia Fango, Bastia Giraud, Lucciana Marana, Sarrola Carcopino Piataniccia.
On peut évaluer le cumul à 4 journées de dépassements.
La même période d’exposition aux PM 10, présentée en concentration moyenne journalière, conformément aux dispositions règlementaires ne fait apparaitre que les journées dont la moyenne a dépassé le seuil de 50 µg/m3 des valeurs limite pour la santé humaine.
Il n’apparait qu’une journée de dépassement sur la période.
Même démonstration pour les PM 2,5 :
La superposition des courbes des concentrations horaires en PM 2,5 mesurées sur 12 journées de 24 h00 pour la période du 13/10/2019 au 24/10/2019 fait apparaitre le cumul horaire des heures de dépassement du seuil de 15 µg/m3 des valeurs limites pour la santé humaine.
Ces relevés sont ceux des 3 cabines de mesure PM 2,5 de Venaco, Ajaccio Canetto et Bastia Montesoro.
On peut évaluer le cumul à 6 journées de dépassements.
La même période d’exposition aux PM 2,5, présentée en concentration moyenne journalière, conformément aux dispositions règlementaires ne fait apparaitre que les journées dont la moyenne a dépassé le seuil de 15 µg/m3 des valeurs limite pour la santé humaine.
Il n’apparait que 3 journées de dépassement sur la période.
En extrapolant des démonstrations sur 12 jours,
une évaluation sur 365 jours,
Il n’est pas interdit de déduire que 30 x 12 jours équivaut pratiquement à une année de 365 jours.
Et d’en déduire qu’en totalisant le cumul des heures de dépassement effectivement mesurées, le seuil " à ne pas dépasser plus de 30 jours par an" l’est très largement.
*C’est probablement sans lien direct avec la contestée construction de la « centrale diesel Vazzio bis diesel au fioul sans gaz alias Ricanto », puisque le propos concernait le secteur du nucléaire, que la ministre a affirmé :
"Non, ça n’est pas EDF, ni son PDG qui fixe la politique énergétique du pays"