A quoi sert le réseau de mesure de la qualité de l’air si on utilise des estimations pour informer, a posteriori, la population?

A quoi sert le réseau de mesure de la qualité de l’air si on utilise des estimations pour informer, a posteriori, la population?

Particules PM 10


Une procédure de recommandation et d’information du public a été lancée le 25 novembre 2014 à 10h00. Le déclenchement d’une telle procédure est normalement effectif lorsque la concentration moyenne de particules atteint de 50 µg/m3 sur une période de 24 heures.

Très curieusement, c’est sur la base d’une prévision de concentration bien inférieure, 47 µg/m3,  et de niveau régional, que cette procédure a été lancée, à 10h00 le 25 novembre 2014.

Pourtant, ainsi que le montre le graphique ci-dessous, les valeurs des concentrations mesurées localement dépassaient déjà ce seuil dès le 22 novembre 2014, place du Diamant à Ajaccio. La moyenne calculée pour la cabine du Diamant atteint successivement 52,04 µg/m3 le 22/11/2014, 53,13 µg/m3 le 23/11/20114, puis 59,67 µg/m3 le 24/11/2014.

 
Ce graphique est réalisé d’après les valeurs horaires affichées sur le site de Qualitair Corse.


Pour avoir une indication de type régional, qui se rapproche de la prévision de 47 µg/m3, nous avons calculé une moyenne des stations. Le graphique ci-dessous montre que la moyenne calculée des 3 cabines situées sur Ajaccio atteint 50,45 µg/m3 le 24 novembre 2014. Remarquons au passage que la prévision de concentration ne se vérifie, hormis Ajaccio Diamant, sur aucun des deux sites de mesure de la Corse du Sud.

 

 Ce graphique est réalisé d’après les valeurs horaires affichées sur le site de Qualitair Corse.

L’étoile correspond aux heures et dates du déclenchement de la procédure d’information.



Alors, on peut bien se demander à  quoi sert le réseau de mesure de la qualité de l’air, et les mesures qui sont portées à la connaissance du public, si cela ne sert pas à déclencher les procédures d’information en temps réel? On peut se poser la même question dans le cas d’une procédure d’alerte, et se souvenir des conditions de l’alerte TCHERNOBYL sur la Corse.


Et s’interroger sur l’intérêt d’utiliser des prévisions régionales pour informer, a posteriori, la population au bout de 3 jours, alors que les pollutions ont été subies au centre ville d’Ajaccio?


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