2 mars 2009: ARIA LINDA a rencontr�© le pr�©fet de R�©gion. Le point sur les �©changes

2 mars 2009: ARIA LINDA a rencontr�© le pr�©fet de R�©gion. Le point sur les �©changes

C’est à 16h00 que notre délégation a rencontré le Préfet BOUILLON au cours d’un second rendez-vous depuis sa prise de poste.


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Compte rendu de la réunion du 02 mars 2009

du Collectif ARIA LINDA avec le Préfet de Région

 

Etaient présents :

Docteur Marie Dominique BATTESTI-LECA

Dominique LANFRANCHI représentant A SENTINELLA

Jean ARRIGHI représentant  U LEVANTE

Nadine NIVAGGIONI Conseillère Territoriale

Jean Nicolas ANTONIOTTI pour ARIA LINDA

 

La réunion a débuté à 16h10.

Teneur en Soufre du fioul lourd utilisé dans les centrales de Corse.

Nous demandons au Préfet si la DRIRE a pu faire réponse aux interrogations formulées par notre lettre du 25/01/2008. Visiblement la DRIRE a adressé au préfet des éléments qui ne lui paraissent pas apporter réponse à nos interrogations.  Nous n’avons pas été rendus destinataires de ces éléments

Nous avons fait part au Préfet de la différence que la spécification de commande établissait entre le site de LUCCIANA et celui du VAZZIO qui sont respectivement livrés en fioul lourd TBTS Fixation TBTS ou TTBTS  < 1 % et < 0,5 %.

D’autre part nous lui avons fait remarquer que si du fioul < 0,5 % avais été utilisé pour satisfaire aux essais qualificatifs réalisés par INERIS, cette utilisation devait être formalisée dans l’arrêté préfectoral et pas seulement en validation. Puis nous avons fait remarquer que la centrale de LUCCIANA étant alimentée en fioul < 1 % elle devait répondre à l’arrêté de décembre 2008 imposant la mesure des rejets en soufre, et non l’estimation.

Le Préfet a pris note de nos remarques

Pour finir nous lui avons fait part de notre étonnement d’apprendre par le n° 25 de la revue TERRA CORSA que le combustible utilisé par l’actuelle et la future centrale thermique ne contiendrait plus de soufre, et ne serait plus du fioul lourd. L’article de cette revue, dont la rédaction nous a paru assez orientée, a été expédié par le précédent directeur de l’EDF à quelques 800 agents.

 Pour notre part, nous savons que cette information est trompeuse puisque les cuves du navire SOLENE qui a ravitaillé le site du Vazzio en ce début d’année 2009 contenaient bien du fioul lourd avec un taux de soufre établi comme suit cuve 1 : 0,367 – cuve 2 : 0,299 – cuve 1 : 0,364 – cuve 1 : 0,379 %.

 

Installation Classée pour la Protection de l’Environnement

 

Nous faisons remarquer au Préfet, que la réponse de la DRIRE, à la demande exprimée par U LEVANTE quant aux émissions gazeuses de la TAC a consisté à dire qu’elle n’était pas destinataire de ses relevés, et qu’il fallait aller les consulter sur place au Vazzio.  Nous avons demandé un rdv au directeur de l’EDF par un courrier et mail du 27 février 2009.

Le Préfet devra délivrer avant l’été une autorisation d’ICPE.  Alors qu’il l’a évoqué lors de son dernier Cuntrastu, il a précisé qu’il souhaitait prendre le maximum d’assurances pour la rendre la moins contestable possible.  Nous lui avons indiqué qu’a notre avis, compte tenu de la liste non exhaustive des points suivants, cela ne sera pas évident et nous lui avons signalé au titre de la seule étude d’impact plusieurs points invalidants:

L’Etude impact commandée par EDF ne porte pas sur l’ensemble des effluents de la centrale du Vazzio, mais seulement sur les émissions des moteurs. Les zones de prélèvement sont systématiquement signalées non conforme par le vérificateur, elles ne se situent pas en sortie des cheminées, ne comportent pas les émissions des 4 chaudières, ni celle de la TAC. Le conduit de la TAC est signalé non conforme etc.………… 

L’étude d’impact sanitaire, également commandée par EDF, et au même prestataire, étant adossée à l’étude d’impact est donc, outre ses propres impasses, affectée des mêmes lacunes.

Nous avons également fait remarquer que le fonctionnement des centrales prévu en base par le PEC n’était pas respecté. Les centrales thermiques fonctionnent en semi base ainsi que le montrent les relevés d’autosurveillance de février-mars-avril-mai-juin 2008. La moyenne de 130 démarrages et arrêts des 7 moteurs qui a pu être constatée sur cette période ne permet pas de considérer que les régimes dits  transitoires sont négligeables. 

Le Docteur Marie Dominique BATTESTI-LECA fait remarquer que ces niveaux d’émissions sont d’autant plus alarmants que les liens de causalité entre les polluants issus de la combustion du fioul lourd et leur impact sanitaire sont établis, et que faire perdurer ces émissions est inacceptable.

Le préfet nous indique qu’un des  3 à 4 sites potentiels sera retenu compte tenu de la hauteur des cheminées (30 m si centrale gaz, 50 m si centrale fioul) et des contraintes aériennes. Ceci nous indiquant assez clairement que le site est toujours à proximité de l’aéroport.

Nadine NIVAGGIONI, compte tenu de la suppression de la taxe professionnelle, se demande si les collectivités locales seront toujours favorables pour accueillir une centrale. Le Préfet précise que des mesures compensatoires (hors taxe carbone) seraient à l’étude.

Le Préfet annonce que les associations seront associées vers le mois de mai à des réunions de travail préalablement à la prise de l’arrêté d’autorisation d’ICPE. Le Préfet souhaite faire le tour des questions de sécurité en affinant jusqu’aux conséquences d’un boil-over (un accident de ce type à eu lieu en juin 1987 à Lyon), et de l’impact agricole avant l’été.

 

GALSI

Nous faisons part de notre scepticisme quant à la réalisation d’un tracé terrestre du GALSI, tel que présenté par M. GALSI pour tous les problèmes liés à la maîtrise du foncier et au relief côté ouest Corse.

Le Préfet rappelle qu’il a demandé lors de la réunion sur le PIP gaz de février que l’étude soit complétée pour un raccordement intégral par mer  et que cette réunion a permis de faire officiellement entrer le raccordement de la Corse au GALSI dans des documents de programmation, ce qui lui semble positif.

Le raccordement de la Corse au GALSI étant un équipement jugé structurant, une partie de son financement pourrait bénéficier de crédits du PEI. Nous faisons remarquer au Préfet que la CRE attend depuis 2002 qu’EDF Corse qu’elle exprime ses besoins en CSPE pour le financement du barrage du Rizzanese, et que la construction de cet ouvrage ne semble pas connaître de problèmes financiers malgré ces négligences.  Le taux de rémunération servi à l’investisseur, 11 %, semblerait  lui offrir certaines aises.

Le préfet nous précise qu’un tableau comparatif des différentes solutions sera établi pour permettre de comparer les différents scenarii  par leur coût et leur amortissement  en tenant compte des surcoûts mais aussi des économies réalisables qui ne lui semblent pas avoir été assez utilisées dans les premières approches.

 

Le préfet fait remarquer que le préalable à toute hypothèse gaz est la signature par  les Italiens et les Algériens du tronçon principal.  Nous en convenons et lui faisons remarquer que, pour EDF, l’intérêt du raccordement de la Corse au GALSI est conditionné par le raccordement des 2 centrales de Corse, et qu’a ce titre EDF devra prendre l’engagement de raccorder et de convertir la centrale de Lucciana qui va démarrer au fioul lourd pour rendre crédible sa volonté, et pour appliquer le PEC.

Nous indiquons au Préfet que, dans le pied thermique la solution fioul n’est pas la seule alternative au gaz naturel.

 

Alternatives GALSI

Si le GALSI ne devait pas être réalisé, la population n’acceptera pas davantage le fioul lourd.

Nous demandons donc au Préfet que la  solution GNL, Gaz Naturel Liquéfié, parfaitement connue et étudié en 2006 par EDF/GDF, soit examinée pour un fonctionnement au gaz des futures centrales.  Les études de 2006 avaient permis de conclure que l’évolution des techniques permettait d’envisager pour la Corse des solutions déjà en œuvre au Japon ou dans les pays nordiques.

Ces solutions font appel, compte tenu de l’important trafic des méthaniers en Méditerranée, à de nouvelles solutions de stockage off-shore (sur barge ou installation immergée), ou ont recours à des bateaux usines.  Les solutions GNL porté (transport PL par voie terrestre) existent également,  sont pratiquées, et rentables.

Enfin nous demandons que la solution STEP, proposée par l’ingénieur PAOLI soit enfin sérieusement examinée. Cette technique permettrait de d’augmenter la capacité de production de 110 MW en équipant  3 barrages insulaires.

Le Préfet faisant un parallèle avec la situation énergique de la Bretagne, nous lui faisons remarquer que le sud de cette région s’est doté pour 250 Millions € d’une pour une TGCC de 430 mW avec un rendement de 59 %, alors que pour un prix annoncé de  300 millions €, la Corse  serait équipée de  2 centrales de 120 MW avec un maigre rendement de 38 %.

Nous nous interrogeons enfin sur le nombre de contrôles inopinés menés par la DRIRE depuis la mise en exploitation du Vazzio.

 

Nous remercions le préfet pour son accueil, il nous remercie pour les informations que nous lui avons communiquées.

Fin de la réunion 17h10.

1 commentaire sur “2 mars 2009: ARIA LINDA a rencontrÃ?© le prÃ?©fet de RÃ?©gion. Le point sur les Ã?©changes

  1. Est ce que le préfet a aussi prévu avant de choisir le site l’éventuel écrasement de Grossu MINUTU sur la future centrale ?
    Pourquoi ne pas prévoir une centrale sans cheminée,car apparamment la seule utilité des cheminées est d’accrocher bêtement Grossu MINUTU au moment de son passage.

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